Malgré son faible score du premier tour (18 %)
, Alpha Condé remporte l'élection présidentielle en Guinée avec 52,5% des voix contre 47,4 %% à son adversaire Cellou Dallein Diallo, a annoncé lundi soir la Commission électorale indépendante (
CENI) à Conakry après de multiples retards et contestations. L'O.N.U. ainsi que l'Organisation internationale de la francophonie (
O.I.F.) appelle les Guinéens à accepter les "
résultats de l'élection" mais des coups de feu étaient encore rapportés à Conakry après leur proclamation. Alpha Condé, a invité son adversaire Cellou Dalein Diallo à la "
concorde", estimant que "
le temps est venu de se donner la main". Ce dernier a quant a lui appelé ses partisans au calme dans l'attente d'un examen de ses réclamations par la Cour suprême, leur demandant explicitement d' "
éviter les provocations et les violences de toute nature". La situation s'était brutalement dégradée dans la journée, les deux candidats revendiquant la victoire sans attendre le verdict de la CENI. Des affrontements dans la capitale entre jeunes et forces de l'ordre ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés lundi. Après un premier tour assez calme, des incidents sanglants avaient émaillé la campagne d’un second tour reporté deux fois et marqué par la montée des clivages ethniques et la méfiance réciproque. La présidence de la très sensible CENI avait finalement été confiée à un non-Guinéen, le Général Siaka Sangaré, personnalité malienne proche de la Francophonie et le second tour s'était tenu le 7 novembre, sans incident notable.