En Guinée, la hausse de 2.000 francs guinéens sur les carburants ne passe pas. Les syndicats exigent au moins un retour à la situation du mois dernier. Dans la capitale, plusieurs routes sont bloquées.
Mamadjan ne sait pas bien comment se rendre au travail ce matin. Face aux difficultés de circulation dans Conakry, il opte finalement pour une moto taxi. Mais il fait à peine quelques mètres. Arrivé sur l'axe "Le prince", la route est bloquée par les manifestants. Il est obligé de faire demi-tour et ne peut se rendre au magasin qu'il tient plus loin dans la ville.
Le prix du carburant a augmenté de 25% depuis ce lundi, passant de 8 000 à 10 000 francs guinéens le litre. Les syndicats et partis d'opposition appellent à la grève et à des journées ville morte jusqu'au vendredi 6 juillet. Ils veulent une baisse des prix avant toute négociation.
Par crainte de tomber sur des échauffourées entre policiers et manifestants, il y avait peu de monde aux station-essence et sur les routes. Les seuls à tirer leur épingle du jeu : les moto-taxi. Uls ont même augmenté leurs tarifs.
Ceux qui n'ont pas les moyens de se déplacer en moto-taxi se retrouvent dans les embouteillages pour éviter les axes où se déroulent les manifestations. Ou ils doivent marcher, parfois des kilomètres.
Cette année le maintien du prix du carburant à la pompe a coûté cher au gouvernement en subventions. Pas question pour les autorités de revenir sur cette hausse. S'il y a un dialogue, ce sera sur d'éventuelles mesures face au risque de flambée des prix des denrées, inévitable suite à une augmentation du carburant.