La cérémonie d'hommage à Nelson Mandela aura lieu en effet dans le plus grand stade d’Afrique, le "FNB Stadium" (Soccer City) à Soweto, qui peut accueillir 90 000 personnes. C’est ici-même que le premier président noir d'Afrique du Sud avait fait sa toute dernière sortie en public, pour la finale de la Coupe du monde de football. C’était en 2010. Mais si le corps de "Madiba" ne sera pas présent dans le stade, les organisateurs s’attendent tout de même à un flot humain considérable. Au point que toutes les routes d'accès seront coupées, et il a été demandé au public de venir en train ou à pied. Cependant, des navettes seront affrétées dès 6h le matin.
Trois autres stades seront ouverts au public pour la projection de la cérémonie sur grand écran, ainsi que 150 sites de retransmission dans le pays.
La représentation américaine sera conséquente. Outre le président américain Barack Obama, son épouse Michelle, trois de ses prédécesseurs, Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton, accompagnés de l'ancienne First Lady et secrétaire d'Etat Hillary Clinton, seront également du voyage. Les présidents du Sénégal Macky Sall, du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, du Nigeria Goodluck Jonathan, de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara, du Niger Mahamadou Issoufou, du Burundi Pierre Nkurunziza, de République démocratique du Congo Joseph Kabila, du Congo Denis Sassou-Nguesso, du Tchad Idriss Deby Itno feront eux aussi le déplacement.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de renoncer à sa participation aux funérailles de Nelson Mandela en évoquant le "coût du voyage" estimé, il est vrai, à 7 millions de shekels (soit environ 1,45 million d'euros). Une facture certes salée pour son transport et sa sécurité sur place, mais les observateurs ne manquent pas de rappeler qu'Israël, en son temps, avait entretenu des relations très étroites avec le régime de l'apartheid et que Mandela était un soutien de longue date de l’organisation pour la Libération de la Palestine, lui qui déclara en 1997 : "Nous savons bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens."