Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, était l'invité exclusif de TV5 Monde, ce 27 novembre, à l'issue du XVIème Sommet de la francophonie. Comme lors de son intervention lors de la cérémonie d'ouverture, il défend une vision de cette francophonie qui doit dépasser "l'amour de la langue".
Respect des droits des femmes, des droits de la communauté LGBTI... Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, insiste sur une vision globale de la francophonie qui ne se limite pas à la protection de la langue. Et c'est au nom de ces valeurs que le Canada n'a pas donné son feu vert à l'entrée de l'Arabie Saoudite dans la francophonie "car il y a encore du travail à faire sur ce domaine", affirme-t-il.
Mais ces remarques ne sont pas du goût de tous les membres de la francophonie présents au Sommet de Madagascar. Est-ce une intervention agressive ? "Non, je ne fais que souligner [...] qu'on ne décide pas quel droit on respecte et quel droit on bafoue", répond Justin Trudeau qui préfère parler d'initiatives concrètes comme d'une résolution présentée conjointement par le Bénin et le Canada contre le mariage des enfants.
Fidel Castro s'est invité à ce grand rassemblement qui s'achève ce dimanche. Au Canada, certains ont reproché à leur Premier ministre d'être trop élogieux à l'égard de l'ancien président cubain. "L'amitié entre le Canada et Cuba est longue et profonde. J'y étais la semaine dernière et j'ai parlé à Raúl Castro des droits de l'Homme", se défend Justin Trudeau.
Le réchauffement climatique a été l'un des sujets phare du sommet. Pour convaincre les plus sceptiques il a prévu de "continuer de dire les avantages économiques d'investir dans les énergies renouvelables". Une philosophie qu'il entend appliquer à sa politique africaine tout en "travaillant avec les partenaires locaux afin de respecter leur expertise".