Kenya : arrestation d'un tueur en série après la découverte de huit corps de femmes dans une décharge

La police kényane a annoncé avoir arrêté, lundi 15 juillet, un "tueur en série psychopathe". Il a avoué avoir tué 42 femmes, après la découverte de neuf corps mutilés, dont au moins huit femmes, dans une décharge de la capitale Nairobi.

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Au moins neuf corps, dont huit femmes, ont été découverts dans la décharge de 

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Collins Jumaisi Khalusha, 33 ans, interpellé dans la matinée à Nairobi, "a avoué avoir attiré, tué et disposé 42 corps de femmes sur le site de la décharge", a déclaré le chef de la Direction des enquêtes criminelles, Amin Mohammed, lors d'une conférence de presse.

Selon Amin Mohamed, il a été arrêté devant un établissement "où il était venu assister à la finale du championnat d'Europe de football" qui opposait l'Espagne à l'Angleterre dimanche 14 juillet.

"Nous avons affaire à un tueur en série, un tueur en série psychopathe qui n'a aucun respect pour la vie humaine", a ajouté le chef de la Direction des enquêtes criminelles.

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Un tueur en série actif depuis deux ans 

Une machette, "qui selon nous, servait à démembrer les victimes", a été retrouvée lors de la perquisition au domicile du suspect, a-t-il poursuivi, en qualifiant Collins Jumaisi Khalusha de "vampire".

"Malheureusement, et c'est très triste, le suspect a affirmé que sa première victime était sa femme (...) qu'il a étranglée, avant de démembrer son corps et de le déposer" dans la décharge, a affirmé M. Mohamed.

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Selon les premiers interrogatoires, toutes les victimes ont été tuées "de la même façon", a-t-il précisé. Selon la police, les meurtres se seraient produits entre 2022 et le 11 juillet 2024.

Par ailleurs, "un deuxième suspect (...) a été arrêté avec l'un des téléphones d'une des victimes", a précisé M. Mohamed, sans donner plus de détails.

La police pointée du doigt 

Selon les autorités, neuf corps, dont au moins huit femmes, ont pour l'instant été découverts dans la décharge entre le début des recherches, vendredi, et dimanche. L'âge des victimes va de 18 à 30 ans pour les huit premiers trouvés, a précisé Amin Mohamed. 

La police a été vivement critiquée après la découverte des premiers corps dans cette décharge située à moins de 100 mètres d'un commissariat.

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Le chef par intérim de la police nationale, Douglas Kanja, s'était engagé dimanche à mener "des enquêtes transparentes, approfondies et rapides", soulignant que les policiers du commissariat situé à moins de 100 mètres de la décharge avaient été transférés ailleurs.

Vendredi, l'Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA) avait annoncé enquêter sur une éventuelle implication de la police dans ces meurtres.

Répression

Cette affaire intervient alors que les forces de sécurité kényanes sont sous pression depuis la mort, en juin, de dizaines de personnes lors de manifestations contre les projets de hausses de taxes du gouvernement.

Les ONG accusent la police d'avoir mené une répression disproportionnée en tirant à balles réelles sur les manifestants. Au total, 39 personnes y ont été tuées et plus de 630 blessées, a annoncé la commission nationale sur les droits humains début juillet.

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M. Kanja a pris ses fonctions vendredi dernier après la démission de Japhet Koome dans la foulée des manifestations meurtrières de fin juin. 

Au Kenya, la police est redoutée, et régulièrement accusée de meurtres et d'exécutions extrajudiciaires, notamment dans les quartiers pauvres, mais elle est rarement condamnée.