Fil d'Ariane
Elle aura duré près de vingt heures : l'attaque d'un hôtel de luxe, revendiquée par les islamistes somaliens, les shebab, est bel et bien terminée. Le président kényan le confirme ce mercredi matin.
Je peux maintenant vous confirmer que l'opération de sécurisation du complexe hôtelier, le Dusit D2, est terminée. Tous les terroristes ont été éliminés.
Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta
"Nous sommes en deuil ce matin. Mon coeur, et celui de tous les Kenyans, bat pour ces femmes et ces hommes innocents, frappés par une violence dénuée de sens", ajoute Uhuru Kenyatta.
Plus de 700 personnes ont été évacuées de l'hôtel par l'armée kényane. Sur ces images de vidéosurveillance, on voit les assaillants lourdement armés prendre d'assaut l'hôtel. À ce moment-là, Lucy était en train de travailler.
Quand je suis arrivée au rez-de-chaussée, j'ai vu une femme qui s'était fait tirer dessus. Je suis remontée au premier étage, on ne m'a pas laissée entrer, parce que je ne travaillais pas dans ce bureau-là, je me suis alors réfugiée aux toilettes, nous étions sept personnes enfermées.
Lucy Wanjiru, survivante de l'attaque
Parmi les victimes, on compte des étrangers, notamment un ressortissant americain.
L'attaque fait la Une des journaux. Et certains Kényans déplorent le manque de vigilance des autorités. "Les services de sécurité auraient dû faire plus attention, au lieu d'attendre que quelque chose de grave se passe !, indique Salim Nahashon, un habitant de Nairobi. Le gouvernement devrait prendre tout cela avec beaucoup de sérieux !"
La capitale, Nairobi, a déjà été la cible d'attentats djihadistes. Il y a cinq ans, le 21 septembre 2013, l'attaque du centre commercial du Westgate par les shebabs somaliens, liés à Al-Qaïda, faisait 67 morts.
Lundi 14 janvier 2019, un tribunal kényan a ordonné que trois hommes soupçonnés de complicité avec les auteurs de l'attaque du Westgate soient prochainement jugés.