Pour bloquer le pays, après la réélection de Uhuru Kenyatta, l'opposition appelle la population à boycotter les entreprises étatiques du pays.
C'était il y a quelques jours dans le bidonville de Kibera.... un vaste rassemblement pour célébrer le retour de Raila Odinga à Nairobi après sa tournée américaine. L'occasion pour les organisateurs d'appeler au boycott économique.... toutes les entreprises de l'état devront être contournées.
"Nous voulons que le gouvernement comprenne la souffrance que nous subissons. Avec le boycott économique, il ne pourra pas toucher l'argent des taxes.", explique Stephen Nyamoke, chef communautaire NASA
Et ce boycott semble bien prendre dans les bastions de l'opposition..... Le secteur de la téléphonie en premier lieu.... toutes les boutiques Safaricom, entreprise étatique.... disparaissent ... au profit de Airtel, société privée. Bivon vend des cartes téléphoniques Airtel... il a vite compris que les clients seraient nombreux à Kibera.... il vient ici tous les jours. Et raconte :
"Bien sûr, j'ai de plus en plus de clients. Avant le boycott de Safaricom, je vendais 15 à 20 cartes Sim par jour. Aujourd'hui, j'active jusqu'à 50 lignes par jour."
Frederick lui aussi a senti le vent tourner... alors, il s'est adapté... sa boutique Safaricom s'est muée en enseigne Airtel.
Il explique : "Si le boycott prend effet comme le souhaite l'opposition, cela pourrait avoir un impact économique sévère."
Safaricom est une très grande entreprise... la plupart des kenyans y sont abonnés, notamment pour profiter du système de banque en ligne MPesa qui y est affilié. Si le boycott prend de l'ampleur... Safaricom a estimé qu'environ un million de personnes perdraient leur emploi au sein de l'entreprise.