Kenya : un scrutin présidentiel émaillé de violences
Le
26 oct. 2017 à 20h28 (TU)
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C'était le scénario redouté, celui d'une élection émaillée de violences. Après l'invalidation de la présidentielle cet été, les Kenyans sont retournés aux urnes ce jeudi 26 octobre. Un scrutin boycotté par l'opposition. Au moins 4 personnes ont été tuées.
Voter ou ne pas voter : la question a divisé les Kenyans toute la journée. Dans certains endroits, les électeurs n'ont pas vraiment eu le choix... Des affrontements éclatent entre les forces de l'ordre et partisans de l'opposition qui boycottent l'élection à la demande de leur chef Raila Odinga. Mais certains vont plus loin et empêchent aussi la tenue du scrutin. Résultat : plusieurs blessés, y compris par balles.
Des violences meurtrières qui ont tué au moins 3 personnes. Notamment dans des zones acquises à l'opposition comme Kisumu ou Homa Bay. Face à ce climat d'insécurité, la commission électorale décide de reporter le scrutin à samedi 28 octobre dans 4 comtés dans l'ouest du Kenya. Dans le reste du pays, le scrutin ne mobilise pas autant que le 8 août dernier.
Pas de longue file d'attente cette fois-ci et surtout le président Uhuru Kenyatta a la voie libre. Mais la crise électorale s'enfonce, les deux camps sont à bout de nerfs. Dans un hôtel de la capitale, ils en viennent aux mains.
A l'heure du dépouillement, aucun suspens mais la crédibilité du scrutin est d'ores et déjà compromise. Raila Odinga appelle ses fidèles à la résistance et plaide pour l'organisation d'une nouvelle élection dans les 3 mois.