Les Guinéens sont à nouveau dans la rue pour protester contre la hausse du prix du carburant.
Armés de pancartes, de banderoles, ou tout simplement le poing levé : les guinéens sont de nouveau dans la rue contre la hausse du carburant de 25%. 10 000 GNF le litre à la pompe, c'est 2000 francs de plus depuis le 1er juillet.
Pour Tellico Diallo, une manifestante, c’est insupportable : "On exige concrètement que l'Etat diminue le prix du carburant à 8 000 F. Parce que si l'Etat augmente le carburant et il nous laisse avec les marchands sans diminuer les prix et les taxes, ça va retomber sur les populations. Nous sommes fatigués."
Le mouvement de grève, lancé il y a 5 jours par la société civile et les syndicats ne fléchit pas. A côté de la marche, quasiment personne ne circule sur les grands axes de Conakry. Pas de transports en commun, pas de taxis collectifs : le climat social est en ébullition. La dernière proposition de limiter la hausse à 9000 francs n'a rien changé.
Les manifestants dénoncent l'injustice de la mesure. "Aujourd'hui le gouvernement veut nous faire payer sa gabegie durant ses 8 ans et c'est le chose qu'on ne peut accepter. On veut que le carburant revienne à 8.000 GNF. C'est simplement ça. Et je crois que c'est notre droit et ce droit doit être respecté ", affirme Abdoul Salam Sow.