Novembre 2011, Hicham Gad, un musicien égyptien qui habite à Parisn, passe par hasard devant le
Collège de France et découvre la statue. « C'est une insulte intentionnelle. Cette statue me scandalise en tant qu’être-humain, explique-t-il dans une interview avec TV5 Monde. Je me suis dit : Quelle catastrophe ! ». Il ramène donc une caméra, il filme la statue et il poste la vidéo sur Youtube (voir ci-dessous). Dans sa vidéo, Gad commente en arabe : « Si la statue était à l’inverse : la tête de Champollion par terre et le pied de Pharaon dessus, est-ce que le gouvernement français et les pays Européens resteraient silencieux ? » Effectivement, selon l’éditorialiste Égyptienne Abla Rweini, « des artistes et des archéologues (en Égypte) menacent de créer une grande statue d’un des Pharaons posant le pied sur la tête de Champollion, voire même de Napoléon, et la mettre devant l’ambassade Française au Caire ». Car la statue « dépasse la signification artistique vers une vision raciste et coloniale, qui veut préciser d’une manière arrogante que les Français sont passés par ici avec les clés de la civilisation, dont Champollion a déchiffré les symboles (Voir encadré ci-contre) », estime Rweini dans
un éditorial sur le site web El Watan News.
Pour le musicien Égyptien Gad, la statue constitue une insulte pour la civilisation Égyptienne, mais aussi pour Champollion lui-même. Il envoie donc une lettre à l’ambassade d’Égypte à Paris demandant une intervention diplomatique de la part du Caire. Il dit aussi s’être adressé aux boîtes Facebook des dirigeants des deux pays : le président Égyptien Mohammed Morsi, son homologue Français François Hollande, et les ministres de la culture et de l’étranger des deux côtés. Pas de réponse pendant quelques mois, jusqu’à ce que des bloggeurs et des éditorialistes commencent à en parler.