L'Algérie, le Niger et le Nigéria s'entendent sur un gazoduc transsaharien destiné à alimenter l'Europe

Les ministres de l'Energie algérien, nigérian et nigérien ont signé, jeudi, un mémorandum d'entente de concrétisation du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) long de plus de 4.000 km qui permettra d'acheminer du gaz nigérian vers l'Europe, selon l'agence officielle APS.
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CARTE GAZODUCtranssaharien
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ALGERIE GAS
AP/Alfred de Montesquiou
Images de l'usine d'extraction du gaz algérien à Krechba à 1200 kilomètres d'Alger en 2008.
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Le transsaharien devrait transporter à terme des milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l'Algérie en passant par le Niger. L'Algérie pourra ensuite envoyer vers les pays de l'Union européenne du gaz nigérian, via le Transmed qui relie le pays à l'Italie en passant par la Tunisie, et en GNL (gaz naturel liquifié) transporté par des méthaniers.

Fournir l'Europe en gaz


Lors de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria jeudi à Alger, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et ses homologues du Nigéria, Timipre Sylva, et du Niger, Mahamane Sani Mahamadou, ont co-signé le memorandum d'entente après avoir discuté des aspects du projet notamment l'état d'avancement, selon l'APS.

Pour l'instant aucune indication n'a été donnée sur la date d'achèvement de ce projet.
 
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Images de l'usine d'extraction du gaz algérien à Krechba à 1200 kilomètres d'Alger en 2008.
AP/Alfred de Montesquiou
Lors de son lancement en 2009, le coût d'investissement du Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) était estimé à 10 milliards de dollars.

Un projet à plusieurs milliers de dollars


D'une longueur de 4.128 km dont 1.037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2.310 km en Algérie, le Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP), ce gazoduc va relier les gisements gaziers du Nigeria, en passant par le Niger, à la frontière algérienne pour se raccorder au réseau algérien.
 

Le TSGP permettra également sur son passage l'alimentation des régions des pays du Sahel. Ce projet a été réactivé dans un contexte géopolitique, marqué par une forte demande internationale de gaz et pétrole et une flambée des prix, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février.

Plusieurs pays, notamment européens, cherchent à réduire leur dépendance des livraisons russes, et se sont tournés vers l'Algérie.

Le pays nord-africain dont les réserves prouvées de gaz naturel s'élèvent à près de 2.400 milliards de m3, fournissait environ 11% du gaz consommé en Europe avant la guerre en Ukraine, contre 47% pour la Russie.

Il est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7ème mondial.