Le Burkina Faso inquiet de l'implication croissante des femmes dans les "actions terroristes"

Le Burkina Faso s'inquiète de la "participation active" des femmes dans les "actions terroristes" de djihadistes présumés. Un phénomène qui prend de "plus en plus d'ampleur" selon la ministre du Genre et de la Famille, Salimata Nébié.
 
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Volontaires contre les djihadistes ougadougou
© AP Photo/Sam Mednick
L'armée fait appel à des volontaires pour combattre les djihadistes. Des membres d'un groupe d'autodéfense local se rendent à une réunion à Ougadougou le 14 mars 2020.
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Femme burkinabé déplacée
© AP Photo/Sophie Garci
Femme burkinabé dans un camp de déplacés à Kaya, 8 février 2021. Salimata Nébié, ministre du Genre et de la famille, s'inquiète de la "participation active" des femmes dans les "actions terroristes" de djihadistes présumés.
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"Il nous revient de façon récurrente que des femmes participent de plus en plus à des actions terroristes aux côtés des hommes", a déclaré la ministre du Genre et de la famille, Salimata Nébié, lors d'un point de presse sur la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso.

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"Cette participation très remarquée et très active dans les activités et les actions terroristes est un phénomène qui prend de plus en plus de l'ampleur", affirme-t-elle.

La ministre déclare qu'on "observe qu’elles sont devenues plus actives sur tout le spectre des actions terroristes", citant "la fourniture et la régénération de combattants terroristes, le renseignement, le soutien logistique".

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Lors de la récente attaque le 25 juillet contre le détachement militaire de Kelbo dans le nord du Burkina - deux soldats et quinze djihadistess tués -  "des femmes ont été observées en train de ramasser des blessés et des terroristes morts", déclare Salimata Nébié.

Des femmes ont aussi été vues "haranguer des combattants terroristes" et "s’attaquer à des domiciles" lors d'une attaque contre des militaires et des civils à Barsalogho (nord) qui avait fait cinq morts civils, dont un enfant, et blessé huit soldats.

Pays sahélien pauvre, le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-djihadiste leur priorité, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l'État, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l'année.