Au lendemain de la double attaque qui a frappé la capitale burkinabé, les rues sont à nouveau animées mais les habitants racontent, encore sous le choc, une ville saisie par la peur en un instant.
"C'était la fuite totale, la désolation totale, les gens couraient partout de gauche à droite" raconte Ousmane Tiendrebeogo, employé de parking. Voir l'état major des armées et l'ambassade de France pris pour cible au coeur de la ville suscite des interrogations mais aussi la colère.
Comment ces gens ont-ils pu facilement s'infiltrer jusqu'à aller exploser leur véhicule dans la cour? Ici nous parlons beaucoup plus de complicités, il y a forcément eu des complicités ! On paie les impôts pour être en sécurité, maintenant s'il faut payer les impôts pour enterrer les cadavres, il y a un problème ! Souleymane Traore, directeur du journal Le Quotidien
C'est la troisième fois en deux ans que la capitale burkinabé est la cible d'attaques, pourtant certains veulent faire preuve de résilience face à cette nouvelle menace terroriste.
On va se battre jusqu'à la fin, c'est notre pays, on n'a pas le droit de baisser les bras donc on est là, on continue à vivre.Kouanda Soumaida, commerçant
Le parquet de Ouagadougou a lancé un appel à témoins pour aider à la recherche et à l'identification d'éventuels complices.