Le "Diamant de la paix" mis en vente directement par le gouvernement sierra-léonais a été adjugé ce lundi aux enchères 6,53 millions de dollars, une vente qui doit marquer une rupture avec l'ère des fameux "diamants du sang".
C'est l'un des plus beaux diamants du marché. La pierre de 709 carats a été vendue à un joaillier britannique. Découvert en mars par des employés d'une société de prospection minière dirigée par le pasteur évangélique Emmanuel Mohmoh.
Le diamant a ensuite été remis aux autorités sierra-léonaises pour renflouer les caisses de l'Etat. Le pasteur devrait touché un peu plus de 1,5 millions de dollars pour sa communauté. Le reste de la somme devrait être reversée à l'état et à un fond pour le développement de la région diamentaire du pays
Cette nouvelle transparence est voulue par le gouvernement sierra-léonais qui entend rompre avec l'ère des "diamants du sang", ces pierre qui ont financé la guerre civile. "Nous nous sommes battus contre cette étiquette de "diamants du sang" pendant notre guerre civile. Mais nous avons changé l'histoire depuis la découverte de ce diamant. Nous avons réussi jusqu'ici à maintenir la transparence envisagée par le président", confie Abdulai Bayraytay, porte-parole du président du Sierra Leone.
Le prix de vente est inférieur à celui qui avait été proposé lors d'une première vente en avril en Sierra Leone, soit 7,1 millions de dollars.
L'opération fut annulée par le gouvernement qui avait jugé le montant insuffisant. Peut-être le prix de la transparence selon l'organisateur de la vente, Martin Rapaport: "ce n'est pas grave. L'important c'est que cette transparence puisse sauver des vies en Sierra Leone, puisse permettre l'accès à l'eau potable dans le pays". La guerre civile en Sierra Leone a fait quelque 50000 morts et entrainé le déplacement de 2.5 millions de personnes entre 1991 et 2002.