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©TV5MONDE / Reportage: K.G. Barzegar - Images: R. Lescaut - Montage: A. Demart
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Le jour où les Bongo sont arrivés au pouvoir au Gabon

C'est un anniversaire qu'ils souhaiteraient ne plus avoir à fêter. Des militants gabonais de la diaspora dénoncent leur ras-le-bol devant leur ambassade à Paris. 50 ans après l'indépendance, une seule et même famille détient le pouvoir au Gabon.

Une place parisienne, à quelques pas de l'ambassade du Gabon. Pendant que les uns discutent, d'autres accrochent des banderoles. Tous sont rassemblés pour dénoncer le 50e anniversaire du pouvoir de la famille Bongo au Gabon.

Une même famille est au pouvoir depuis 50 ans, une même famille est au pouvoir depuis les indépendances. Et on demande aujourd'hui, 50 ans après, à avoir une véritable alternance politique.

Ghislaine Brahime, opposante gabonaise

50 ans de présidence d'Omar Bongo d'abord, puis de son fils Ali Bongo, réélu en 2016 lors d'un scrutin très contesté.

Ce que nous attendons aujourd'hui, c'est la fin du système Bongo Ondima. C'est la libération du Gabon. On veut rentrer chez nous. On veut le développement du Gabon. On a droit à la liberté. On a droit au développement.

Yvon Montsinga, opposant gabonais

Au même moment, Régis Essono arrive à une réunion avec des ONGs et la société civile gabonaise. Pour eux, ce 50e anniversaire, c'est l'occasion de lancer un audit de la dette publique du Gabon.

C'est un pays qui extrêmement riche avec une population qui est très pauvre et avec des dépenses qui sont incommensurables par rapport à celles de la plupart des autres pays africains et pourtant sur le terrain on ne voit rien.

Régis Essono, membre des ONGs Survie et CADTM

Selon les chiffres officiels, la dette publique du Gabon s'élève à plus de 6 milliards d'euros. Une dette colossale... et exponentielle.

Depuis 50 ans elle n'a cessé de croître et l'économie gabonaise n'a cessé de se dégrader. Mais il ne faut pas incriminer uniquement la famille Bongo mais également les multinationales qui prospèrent au  Gabon.

Pascal Franchet, président de l'ONG CADTM

En fin d'après-midi, ils rejoignent le rassemblement anti-Bongo. Ils n'étaient pas plus d'une trentaine à manifester ce samedi. Mais tous se disent déterminés à poursuivre leur action ces prochaines semaines. A commencer par le sommet sur le climat prévu le 12 décembre à Paris. Ali Bongo y est invité.