Fil d'Ariane
Ils étaient maliens, malgaches, indochinois ou encore sénégalais. Pour beaucoup, ils ont été la chair à canon de la Première Guerre Mondiale, morts en première ligne sur les fronts du Nord dans la boue des tranchées ou rapatriés vers l'arrière dans le Sud de la France pour y être soignés.
"Menton est le terminus d'une chaîne sanitaire. Les blessés qui quittaient le front pouvaient être acheminés sur différents sites comme à Menton sur la Côte d'Azur",
explique Gaspard M'Baye de l'association "Mémoire du tirailleur sénégalais".
Beaucoup de tirailleurs blessés turberculeux sont accueillis dans les hôtels du Sud de la France, transformés en hospices. Certains seront réexpédiés vers le front une fois rétablis. Un aller sans retour le plus souvent.
Pour des milliers d'autres tout s'est arrêté à Menton où ils sont enterrés aujourd'hui loin de leur terre d'origine. On retrouve leurs sépultures dans un cimetière sur les hauteurs de la ville.
Ces "tirailleurs sénégalais", soldats inconnus aujourd'hui sont inhumés parfois plusieurs par tombe. Ces hommes sont recrutés dans des pays déjà mutilés par le marché esclavagiste.