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Au siège de l'Organisation mondiale de la Santé à Genève, les vives critiques sur la lenteur de sa réaction lors de la violente épidémie d'Ebola entre 2013 et 2016 ont laissé des traces. Et pourtant, face à cette nouvelle crise en République démocratique du Congo, l'organisation refuse tout alarmisme excessif, affirmant que les conditions d'une urgence de santé publique de portée internationale ne sont pas réunies actuellement : "La RDC, l'OMS et les autres partenaires ont immédiatement réagi en renforçant la surveillance, en déployant des laboratoires mobiles et un pont aérien. Tout cela nous donne une bonne raison de croire que cette situation peut être maîtrisée," affirme Robert Steffen, président du Comité d'urgence de l'OMS.
Sur le terrain, l'OMS et ses partenaires ont d'ores et déjà déployé des mesures pour contrer la propagation. Dans la région de Mbandaka, où les premiers cas sont apparus,
un protocole d'inhumation strict, mais nécessaire, s'appliquent désormais aux décès suspects.
Parmi ces mesures préventives, il y a aussi un nouveau vaccin expérimental, actuellement en cours d'acheminement vers la RDC. La campagne qui doit démarrer ce dimanche devrait permettre d'immuniser dans un premier temps 8000 à 10 000 personnes .
MSF, à Kinshasa, a des stocks permanents destinés à être plus efficaces et déployés plus rapidement.
Julien Raickman, chef de mission en RDC pour Médecins sans frontières
Sur place, les organisations humanitaires intensifient leur distribution de matériel
"MSF ici, à Kinshasa, a des stocks permanents destinés à être plus efficaces et déployés plus rapidement. Nous avons déjà utilisé une partie du stock que nous avions ici et nous attendons le reste," explique Julien Raickman, chef de mission en RDC pour médecins sans frontières (MSF).
A l'image de ces exercices de simulation en Sierra Leone, la réponse de l'OMS et des gouvernements semble à la hauteur de l'enjeu. Selon l'organisation, les neuf pays voisins de la RDC courent un risque élevé de propagation du virus Ebola.