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Voici les dates-clés depuis le génocide rwandais de 1994, dont Kigali marque ce weekend les 30 ans et au cours duquel entre 800.000 et un million de personnes ont été assassinés, essentiellement des Tutsis mais aussi des Hutus modérés.
Images du mémorial sur le génocide des Tutsis à Kigali. Images de photos des victimes du génocide.
Le 6 avril 1994 l'avion du président hutu Juvénal Habyarimana est abattu par un missile. Il revenait d'un sommet en Tanzanie sur l'application d'un accord de paix avec la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR, à majorité tutsie), venue d'Ouganda et entrée dans le Nord depuis 1990.
Le 10 janvier 2012, un rapport français sur l'attentat conclut que l'avion a été abattu par des missiles tirés depuis le camp militaire de Kanombe, aux mains de la garde présidentielle de Habyarimana.
Fin 2018, la justice française décide un non-lieu dans l'enquête sur l'attentat déclencheur du génocide, écartant un procès contre des proches de Paul Kagame.
Le 7 avril , la Première ministre hutu modérée, Agathe Uwilingiyimana, dix Casques bleus belges de la mission des Nations unies (Minuar) chargés de sa protection et plusieurs ministres de l'opposition sont tués par des militaires.
Les Tutsi sont accusés par le pouvoir extrémiste hutu de collusion avec la rébellion. Entre 800 000 et un million de personnes sont assassinées lors de ce génocide.
Les 9 et 10, des parachutistes français et belges arrivent pour évacuer leurs ressortissants.
Le 18, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) évoque des dizaines voire des centaines de milliers de morts. Le 21, le Conseil de sécurité de l'ONU réduit de 2.500 à 270 le nombre des Casques bleus, décision qui sera très critiquée.
Le 22 juin, l'ONU donne son feu vert à la France pour "Turquoise", opération militaire à but humanitaire au Rwanda, qui se déroule de fin juin à fin août. Elle crée une "zone humanitaire sûre" dans le sud-ouest, freinant de facto la progression du FPR.
Le 30, le rapporteur spécial de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU qualifie le massacre des Tutsi de "génocide", recommandant que ses responsables soient jugés par un tribunal international.
Le FPR prend Kigali -Le 4 juillet, le FPR, mené par le Tutsi Paul Kagame, s'empare de Kigali, mettant fin au génocide.
Des centaines de milliers de réfugiés hutu fuient au Zaïre voisin (actuelle République démocratique du Congo). Parmi eux, de nombreux génocidaires selon Kigali, qui accuse l'armée française de les avoir protégés. En 1996, le Rwanda interviendra au Zaïre, invoquant des impératifs de sécurité.
Le 8 novembre 1994, l'ONU crée le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), basé à Arusha (Tanzanie), qui prononcera, jusqu'à sa fermeture fin 2015, plusieurs dizaines de condamnations allant jusqu'à la prison à vie, mais aussi des acquittements.
Au Rwanda, près de deux millions de personnes ont comparu entre 2005 et 2012 devant des tribunaux populaires ("gacaca").
Des procès ont également été organisés dans plusieurs pays occidentaux, dont la Belgique et la France.
Le 17 avril 2000, Paul Kagame est élu président par le Parlement, succédant à Pasteur Bizimungu au pouvoir depuis 1994 et poussé à la démission. Il sera réélu en 2003, 2010 et 2017.