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Sur cette photo du samedi 7 septembre 2019, des combattants de l'unité " Shelba ", alliés au gouvernement libyen soutenu par l'ONU, se préparent au combat sur la ligne de front du quartier de Salah-addin à Tripoli, en Libye (AP Photo/Ricard Garcia Vilanov
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Libye : cessez-le-feu fragile, après plusieurs mois de combats

A quelques heures d'intervalles, ils se sont mis d'accord pour cesser les hostilités. Le Gouvernement d'union nationale (GNA) et les forces du Maréchal Haftar ont accepté l'appel de Moscou et d'Ankara. Les combats doivent cesser dès ce dimanche 12 janvier.
Le chef du GNA, reconnu par l'ONU, a annoncé dans un communiqué "un cessez-le-feu à partir du 12 janvier à 00H00". Fayez al-Sarraj souligne et acte le "droit légitime" de "riposter à toute attaque ou agression qui pourrait provenir de l'autre camp".

Face à lui, son rival le Maréchal Haftar a donné son accord pour une accalmie. Mais il prévient son adversaire que la riposte serait « sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse ».

L'entrée en vigueur de ce cessez-le-feu intervient après un ballet diplomatique intensif cette semaine, conduit notamment par Ankara et Moscou qui se sont imposés ces dernières semaines comme des acteurs clé en Libye.

Les présidents russe et turc ont réclamé une trêve mercredi 8 décembre, tandis que le maréchal Haftar prévoyait initialement de poursuivre son offensive.
 

Sur le terrain


Des tirs d'artillerie ont été entendus peu après minuit depuis le centre de Tripoli, siège du GNA, avant qu'un calme précaire ne règne sur la banlieue sud de la capitale, où les forces du GNA résistent depuis le 4 avril à une offensive des pro-Haftar.

Depuis plusieurs semaines, Ankara a déployé des militaires sur le terrain libyen pour soutenir le gouvernement de Fayez al-Sarraj, gouvernement reconnu par la communauté internationale. La Russie, malgré ses démentis, est fortement soupçonnée de soutenir les troupes rivales du maréchal Haftar.
 

Une conférence pour la Paix ?

 

Angela Merkel a fait le déplacement samedi 11 janvier dans la Russie de Vladimir Poutine. Une première fois depuis le printemps 2018.  L'occasion pour la chancelière allemande de mettre entre parenthèses les tensions diplomatiques avec Moscou, et de se focaliser sur les crises internationales. Elle a salué les efforts des présidents turc et russe sur le dossier libyen. Angela Merkel dit espérer pouvoir bientôt lancer « les invitations pour une conférence à Berlin sous l’égide de l’ONU », afin que la Libye puisse redevenir un pays « souverain et pacifié ». Pour le chef du Kremlin, une telle conférence serait un « pas dans la bonne direction ».

Vladimir Poutine a aussi une nouvelle fois rejeté les accusations de Tripoli, qui considère que Moscou soutient le maréchal Haftar avec des centaines de mercenaires, des armes et de l’argent envoyés sur le terrain. « S’il y a des citoyens russes là-bas, ils ne représentent pas les intérêts de l’Etat russe et ne reçoivent pas d’argent de l’Etat russe », a affirmé Vladimir Poutine, samedi 11 janvier.

La Libye est plongée dans le chaos depuis le soulèvement de 2011 qui a conduit à la mort du Mouammar Kadhafi. Pour la Russie, les Occidentaux sont responsables, l’Otan ayant avec ses bombardements provoqué la chute du régime et le morcellement du pays.