Face à lui, son rival le Maréchal Haftar a donné son accord pour une accalmie. Mais il prévient son adversaire que la riposte serait « sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse ».
L'entrée en vigueur de ce cessez-le-feu intervient après un ballet diplomatique intensif cette semaine, conduit notamment par Ankara et Moscou qui se sont imposés ces dernières semaines comme des acteurs clé en Libye.
Les présidents russe et turc ont réclamé une trêve mercredi 8 décembre, tandis que le maréchal Haftar prévoyait initialement de poursuivre son offensive.
Sur le terrain
Des tirs d'artillerie ont été entendus peu après minuit depuis le centre de Tripoli, siège du GNA, avant qu'un calme précaire ne règne sur la banlieue sud de la capitale, où les forces du GNA résistent depuis le 4 avril à une offensive des pro-Haftar.
Depuis plusieurs semaines, Ankara a déployé des militaires sur le terrain libyen pour soutenir le gouvernement de Fayez al-Sarraj, gouvernement reconnu par la communauté internationale. La Russie, malgré ses démentis, est fortement soupçonnée de soutenir les troupes rivales du maréchal Haftar.
Une conférence pour la Paix ?
Angela Merkel a fait le déplacement samedi 11 janvier dans la Russie de Vladimir Poutine. Une première fois depuis le printemps 2018. L'occasion pour la chancelière allemande de mettre entre parenthèses les tensions diplomatiques avec Moscou, et de se focaliser sur les crises internationales. Elle a salué les efforts des présidents turc et russe sur le dossier libyen. Angela Merkel dit espérer pouvoir bientôt lancer « les invitations pour une conférence à Berlin sous l’égide de l’ONU », afin que la Libye puisse redevenir un pays « souverain et pacifié ». Pour le chef du Kremlin, une telle conférence serait un « pas dans la bonne direction ».
Vladimir Poutine a aussi une nouvelle fois rejeté les accusations de Tripoli, qui considère que Moscou soutient le maréchal Haftar avec des centaines de mercenaires, des armes et de l’argent envoyés sur le terrain. « S’il y a des citoyens russes là-bas, ils ne représentent pas les intérêts de l’Etat russe et ne reçoivent pas d’argent de l’Etat russe », a affirmé Vladimir Poutine, samedi 11 janvier.