Le projet de résolution à l'ONU sur la Libye réclame un cessez-le-feu et un accès humanitaire aux zones de combats. La situation sur le terrain est préoccupante, l'offensive menée par les troupes du maréchal Haftar, sur Tripoli, s'est intensifiée ces dernières heures. Les combats ont fait en deux semaines au moins 189 morts dont des civils et 816 blessés, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Tripoli enterre ses premiers morts. La capitale libyenne continue de vivre au rythme des assauts des troupes du général Haftar. Les habitants ont essuyé plusieurs tirs de roquettes dans la nuit du 16 au 17 avril 2019.
Au moins 7 explosions ont secoué Tripoli. Le quartier d'Abou Slim, situé dand le sud de la capitale a été particulièrement touché par plusieurs roquettes. Ces tirs n'ont pas été revendiqués.
Le gouvernement d'union national (GNA) reconnu par la communauté internationale dénonce "une sauvagerie et de la barbarerie". Dans les hôpitaux de Tripoli les bléssés et leurs familles affluent. Certains viennent donner leur sang. "Haftar bombarde des civils dans la ville, une ville de trois millions d'habitants. Cela ne montre pas qu'ils sont une armée. Au contraire, il s'agit d'une agression extérieure de la part de pays étrangers soutenant cet homme militaire rebelle. Ce sont des civils innocents".
Le Premier ministre Fayez el Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale condamne ces affrontements qu'il qualifie de "crimes de guerre" et accuse son rival, le Général Haftar. De son côté, l'homme fort de l'est libyen nie toute implication de ses troupes.