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Libye : les déplacés de Taouarga attendent de pouvoir rentrer chez eux

Ils sont bloqués dans le désert, dans un camp de fortune. Les déplacés de la ville de Taouarga ne peuvent pas rentrer chez eux. Les milices de Misrata leur interdisent l'accès. Reportage. 
Ils vivent en marge, au milieu du désert, en famille, avec leurs véhicules, et nulle part où aller.
Des Libyens déplacés, tous originaires de Taouarga, ville maudite depuis la chute de Mouammar Kadhafi.
Après sept ans d'exil forcé, naît enfin l'espoir d'un retour, il était prévu le 1er février,
mais c'est la désillusion.

Najat Al-Fitouri, déplacée de Tobrouk, ville où elle s'était réfugiée avec ses sept enfants depuis 2011, raconte :
"Je ne peux pas vous expliquer ma joie quand j'ai appris que nous rentrons chez nous. Nous étions aux portes de Taouarga quand ils nous ont bloqué la route."

Sans défense, leur convoi n'ira pas plus loin, stoppé par des milices de Misrata, situées au bord de la Méditerrannée.
Pour ces milices venues du nord , les 40. 000 habitants de Taouarga seraient tous des traîtres qui ont soutenu Kadhafi lors du siège de leur ville en 2011.
Privés de droits, ces Libyens noirs sont interdits de retour.
Une violation flagrante de l'accord signé il y a quelques mois entre les maires des deux villes.

Badad Qansou, ministre de la gouvernance locale explique :
"Le gouvernement a recouru à tous les moyens à sa disposition. Les deux parties doivent appliquer ce qui a été convenu. Mais nous insistons pour que les déplacés libyens de Taouarga rentrent chez eux en toute sécurité. Tous ceux qui entravent ce dossier doivent comprendre que leur retour est demandé par tous les Libyens."

En grande précarité, les déplacés de Taouarga attendent encore,
face à des milices de Misrata qui imposent leur loi et face à l'impuissance du gouvernement d'union nationale,