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Libye : retour sur les enjeux de la conférence internationale de Berlin

Une conférence internationale sur la Libye se tient à Berlin sous l'égide des Nations unies, ce dimanche 19 janvier. Elle vise à relancer un processus de paix pour ce pays en guerre depuis 2011.

Les deux principaux protagonistes de la crise en Libye, Fayez al-Sarraj, chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, et Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, seront présents à Berlin. Mais ils ne devraient pas siéger à la même table.

Haftar et al-Sarraj ne seront pas à la même table

Fayez el-Sarraj l'a fait savoir ce jeudi 16 janvier. Et Khalifa Haftar est d'accord sur le principe, selon le ministre allemand des Affaires étrangères, qui l'a rencontré à Benghazi, en Libye. Le maréchal Haftar a ajouté qu'il est prêt à respecter le cessez-le-feu.

140 000 personnes déplacées depuis le mois d'avril

Une trêve est effective depuis ce dimanche 12 décembre dernier, aux alentours de Tripoli, neuf mois après le lancement d'une offensive des troupes de l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Haftar vers la capitale Tripoli. En avril, les troupes du maréchal Haftar ont lancé l’assaut sur Tripoli. En quelques mois, les combats ont coûté la vie à plus de 280 civils et provoqué le déplacement de plus de 140 000 personnes selon l’ONU.

Haftar spérait une victoire éclair en misant sur un effondrement rapide des forces du GNA. Mais c'était sans compter la mobilisation de plusieurs groupes armés de l'Ouest, dont ceux de Misrata, farouchement opposés à Haftar accusé de "dictateur". Les proHaftar sont toujours bloqués aux portes de Tripoli.

carte libye

Un trève depuis le 12 décembre

Cette conférence international se tiendra moins d'une semaine après celle de Moscou, organisée sous l'égide de la Russie et de la Turquie. Les deux protagonistes de la crise libyenne étaient présents, mais ne se sont pas vus. Un accord de cessez-le-feu a été signé par Fayez el-Sarraj. Mais le maréchal Haftar a refusé de le signer

Ce Dimanche, plusieurs pays sont présents à Berlin : Russie, Turquie, États-Unis, Chine, Italie et France, le président Emmanuel Macron ayant prévu de s'y rendre. Ce rendez-vous se tient sur fond de crainte d'une internationalisation du conflit.

 

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La Conférence internationale sur la Libye se tient à Berlin. Les précisions de notre correspondante Hélène Kohl.

L'Europe redoute un nouveau flux de migrants

La Russie est soupçonnée d'intervenir pour le camp du maréchal Haftar, avec de l'argent et des mercenaires, au côté de L'Egypte. Tandis que Ankara soutient les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) et se dit prêt à envoyer des soldats

L'Europe redoute en outre un nouveau flux de migrants vers ses côtes, une crainte sur laquelle joue la Turquie pour justifier son intervention. "La violence à Tripoli provoquerait de nouveaux flots de réfugiés", a indiqué samedi soir la présidence turque.

Relire : Libye : quels sont les principaux acteurs du conflit ?

L'ONU demande la fin des "ingérences étrangères".

L'emissaire de l'ONU, Ghalan  Salamé se montre peu optimiste sur une résolution du conflit. Ce pays a"besoin que toutes les ingérences étrangères cessent", dans un entretien avec l'AFP, à la veille d'une conférence internationale à Berlin pour tenter de mettre fin au conflit libyen. Ghassan Salamé "ne croit pas" qu'ils puissent conclure un accord au cours de la conférence.

Dans leur déclaration finale, les chefs d'Etat devraient aussi s'engager à respecter l'embargo sur les armes, imposé à la Libye depuis 2011, mais resté lettre morte. Ils doivent aussi souligner leur appui à la relance du processus politique, par le biais d'une réunion inter-libyenne prévue pour avant la fin du mois à Genève. Berlin ne devrait être qu'une étape.