Une série de marches de colère à l'initiative de la coalition des 14 partis de l'opposition togolaise a commencé ce jeudi 29 novembre. Elle redoute de probables irrégularités aux prochaines législatives.
Ils étaient des dizaines de milliers dans la rue à Lomé.
Des milliers mais un seul mot d'ordre. L'élection législative doit être annulée. Tout le processus électoral en cours doit être stoppé, séance tenante. C'est ce qu'exige la coalition de 14 partis d'opposition.
Nous utiliserons tous les moyens, tous les moyens légaux dont nous disposons pour empêcher... ces simulacres d'élections ! Brigitte Adjamagbo-Johnson, porte-parole de la coalition
Un simulacre d'élection?
L'opposition estime que ces législatives dans l'état actuel des choses sont jouées d'avance. Le fichier électoral actuel est corrompu, selon les opposants. Le président de la CENI a pourtant annoncé la radiation des listes de 33.000 mineurs et de 38.000 doublons. Pas suffisant pour les manifestants ! Ils dénoncent aussi le découpage électoral qui favoriserait le parti au pouvoir.
Bref ! Tant que toutes ces réformes ne sont pas menées à leur terme, ils pratiqueront la politique de la chaise vide. En clair, ils boycotteront, car pour eux, la chaise est empoisonnée.
Le sort des prisonniers politiques
Autre préalable : la libération de tous les prisonniers politiques.
La levée de l'état de siège dans les villes du nord comme Sokodé, le fief de l'opposant Tikpi Atchadam.
Sokodé, où l'on a pas hésité à manifester ce jeudi.
De son coté, le gouvernement compte bien tenir l'échéance. Le scrutin se déroulera le 20 décembre prochain.
Et pas de pitié pour ceux qui se mettront en travers de ces élections. C'est la mise garde du ministre de la Sécurité.