Les bureaux de vote ont ouvert ce vendredi matin à Madagascar pour le premier tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin doit permettre de sortir le pays de la grave crise dans laquelle il est plongé depuis le renversement du président Marc Ravalomanana en 2009. Alors que le vote a débuté dans le calme, un chef de district a été tué dans un bureau de vote du sud du pays quelques heures après son ouverture.
Le président malgache Andry Rajoelina vote, le 25 octobre 2013 à Antananarivo lors de l'élection présidentielle — afp.com - Stéphane de Sakutin
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Suivi du scrutin par des observateurs à Antananarivo
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25.10.2013Avec AFP
Quelque 7,8 millions d'électeurs malgaches sont appelés aux urnes pour départager les 33 candidats en lice pour l'élection présidentielle. Les 20 001 bureaux de vote doivent fermer leurs portes à 14H00 GMT. Les premières tendances sont attendues dans la nuit. La journée a débuté calmement dans une école élémentaire du quartier d'Ampasandratsarahoby à Antananarivo. A l'ouverture, seuls les officiels et scrutateurs étaient présents. Mais quelques heures après le début du vote, un chef de district a été tué dans un bureau au sud de l'île, à Benenitra. "Les gens ont paniqué, ce qui a interrompu l'élection. Mais on a déplacé le bureau de vote", a indiqué une source à l'AFP. Le scrutin a repris son cours. Deux autres incidents ont été rapportés : l'enlèvement d'une personne dans un bureau de vote et l'incendie d'un autre bureau.
Crise politique Pour la plupart des Malgaches, le scrutin doit être un premier pas pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle leur pays, mis au ban des nations, est plongé depuis l'éviction de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, en mars 2009. Faute de sondages, il est difficile de faire des pronostics. Si certains des 33 candidats (lire notre article sur ce sujet) se voient gagner dès vendredi, tous les observateurs interrogés s'attendent à un second tour, prévu le 20 décembre avec des élections législatives. Problème: trois candidats sont directement issus du TGV, le parti de l'actuel homme fort de Madagascar. M. Rajaonarimampianina court donc le risque d'être éliminé au premier tour, alors que le camp de Marc Ravalomanana — qui vit en exil en Afrique du Sud, après avoir présidé Madagascar de 2002 à 2009 — s'est rassemblé autour de Robinson Jean Louis, un médecin qui a été son ministre de la Santé. Les autorités malgaches assurent que le scrutin pourra être mené à bien sans problème, mais les observateurs craignent des cafouillages en raison des difficultés de préparation dans les zones isolées, voire des fraudes.