C'est une fin de campagne tendue qui se joue à Madagascar. Samedi, c'était les derniers meetings, avant un grand débat télévisé. La présidentielle aura lieu mercredi et il y a au moins 3 favoris pour un seul fauteuil.
Dans une ambiance de fièvre électorale, Hery Rajaonarimamapinaina s'offre un dernier meeting à sa mesure dans un Coliseum comble. Sono à fond, accompagné d'artistes de scène, des dizaines de milliers de Malgaches sont au rendez-vous fixé par le président sortant. Au-delà de son bilan de 5 ans, Hery met en avant son dernier acte présidentiel, celui d'avoir démissionné pour se représenter.
La première chose pour pouvoir vivre en paix, c'est de respecter le droit, de respecter la constitution et Hery Rajaonarimampianina l'a fait et j'aimerais que le peuple en fasse autant mesdames et messieurs.Hery Rajaonarimampianina, candidat à la présidentielle
La veille au même endroit, l'un de ses plus redoutables adversaires démontre toute sa force. Un public conquis par la musique, une foule inondée de tee-shirt et casquettes au couleur du candidat numéro 13. Andry Rajoelina investit des moyens colossaux, qui font forte impression et soulèvent certaines questions. Mais rien ne semble faire douter celui qui a dirigé de 2009 à 2013 un régime de transition mis au ban de la communauté internationale.
Il y a un temps pour s'asseoir, pour parler, pour observer et il y a un temps pour prendre ses responsabilités. Mesdames et messieurs, Andry Rajoelina est ici pour sauver sa patrie, pour sauver MadagascarANDRY RAJOELINA, candidat à la présidentielle
Dans cette campagne inégale, aux airs de règlement de compte,l'ex président Marc Ravalamanana joue lui aussi un rôle de premier plan.
Fort des ses huit années de pouvoir et de son aura sur ses fidèles qui le surnomment
Dada, c'est à dire Papa. il remplit sans peine le grand stade de mahasina au coeur de la capitale.
Trois choses sont indispensables et prioritaires, écoutez-moi bien: la construction des routes, la sécurité et surtout la bonne gouvernance. Nous devrons réaliser tout ça, ok?Marc Ravalomanana, candidat à la présidentielle
Derniers meetings dans la capitale avant le premier tour du 7 novembre , des militants de camp adverses se croisent dans la bonne humeur. Mais c'est loin d'être la règle,en témoigne cette plateforme d'alerte qui cartographie de nombreux incidents à travers toute l'île.