La vie reprend son cours dans la capitale Antananarivo. Les hommages se succèdent autour des dépouilles des deux victimes de la répression du samedi 21 avril 2018. L'opposition elle, ne relâche pas la pression et s'organise pour poursuivre la contestation.
La capitale malgache est enfin apaisée. Les forces de l'ordre, en retrait, sont plutôt détendues. Une ambiance bien différente des affrontements du week-end.
Ce matin, une petite foule est présente sur la place du 13 mai. Beaucoup de gens sont venus se recueillir pour la veillée mortuaire des deux victimes tombées dans les manifestations de samedi.
Je suis venu ici pour rendre hommage aux martyrs du 21 avril, et pour montrer mon soutien aux familles des défunts. Je suis aussi venu pour réclamer le changement, je n'accepte plus ce qu'il se passe aujourd'hui. Depuis 4 ans on a beaucoup trop souffert. Henriette, manifestante.
C'est à l'intérieur de l'Hôtel de ville que se joue la suite de la contestation. Une partie des députés y sont réunis, au sein du comité de coordination, qui coordonne la très récente entente politique. Et le message est clair.
On a un président de la République qui a fait tirer sur la foule, c'est quelque chos que nous ne pourrons pas accepter, nous, députés de Madagascar. Nous représentons le peuple malgache, et le peuple réclame sa démission. Christine Razanamahasoa, Députée du MAPAR
Un mouvemement élargi à beaucoup d'acteurs de la société civile et à la plupart des organisation syndicales du pays s'y sont joints. Elles viennent ainsi appuyer le message de l'opposition.
Nous préconisons le dialogue avant tout et nous faisons appel au bon sens des membres de la Cour constitutionnelle, pour qu'ils détectent les vices de forme dans cette loi organique. Aina Ramiandririvo, Président du syndicat des fonctionnaires de l'éducation
Dans l'après-midi, les corps sont levés, salués avec émotion par la foule, alors que sur la place les discours politiques ont repris leurs droits.
Le mouvement devrait durer au moins jusqu'à jeudi. D 'ici là, la Cour constitutionnelle se sera prononcer sur la légalité des nouvelles lois éléctorales.