Madagascar : manifestation à Tuléar contre le projet "Toliara Sands"

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Dans le sud-ouest de Madagascar, le projet minier "Toliara Sands" mobilise contre lui depuis plusieurs années. Selon ses détracteurs, il menace l'environnement et risque d'exproprier nombre de villageois de terres qu'ils possèdent depuis toujours. Les autorités, elles, y voient une chance pour le développement local.

Ils résistent au projet de "Toliara Sands" depuis des années.
Et ils sont encore des milliers, ce jeudi, dans les rues de Tuléar, Toliara en malgache.
Une société minière a obtenu, en 2016, l'autorisation d'exploiter l'ilménite, un minerai présent dans le sol de cette région du sud-ouest de Madagascar.

Plus d'infos : (Re)voir l'interview de la présidente du Collectif pour la défense des terres malgaches - TANY

Les communautés locales s'y opposent. Avec à la tête de la contestation, un enfant du pays, le chanteur Théo Rakotovao, alias Mikea .
"Nous sommes pêcheurs, nous sommes cultivateurs, nous sommes éleveurs.
Cette exploitation minière va détruire beaucoup de choses et surtout notre culture,
s'insurge l'artiste-militant. Et ça c'est inacceptable, c'est pas normal."

L'ONG Craad-Oi promeut le développement durable dans toute la Grande île. Et elle soutient la mobilisation populaire dans la région."Le peuple de Tuléar a montré sa détermination à dire non à un projet minier qui va détruire ses moyens d'existence et l'environnement, raconte Zo Randriamaro, représentante de l'ONG. Il est clair que la lutte a commencé, elle continuera jusqu'à ce que le permis de Toliara Sands soit complètement annulé."


L' impact du projet sur l'environnement, c'est l'inquiétude principal du député Siten Randrianasoloniaiko, élu de Tuléar, qui harangue, la foule, en marge de la manifestation. Lui craint des effets néfastes sur les nappes phréatiques, la destruction de la forêt environnante.


Certains habitants des villages alentours vont être expropriés des terres qui les font vivre ou sur lesquelles leurs ancêtres sont enterrés. Les autorités, elles, leur font miroiter les retombées économiques et sociales du projet. Et promettent la création de 300 emplois directs, localement.