Mali : Attaque contre des soldats français et maliens à Gao

Des soldats français et maliens de l'opération Barkhane ont été visés par une attaque terroriste dimanche à la mi-journée, à Gao dans le centre-nord du Mali. Selon les autorités maliennes, l'attaque a fait quatre morts et 23 blessés parmi des civils.  L'état-major français des armées a précisé que quatre soldats français avaient été blessés.
 
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Des militaires français et maliens de l'opération Barkhane sont tombés,  dimanche 1er juillet, dans une embuscade tendue par des terroristes dans le quartier Gadey, vers la sortie nord de la ville.

Selon le ministère de la Défense du Mali, l'attaque a eu lieu en fin de matinée vers 11 heures. Une patrouille conjointe de soldats maliens et de militaires français de l'opération Barkhane était en cours lorsqu'un véhicule-suicide s'est fait exploser en fonçant sur un blindé. Ce dernier a pris feu.

Ibrahim Maïga, un habitant confirme que "deux blindés de Barkhane ont été laissés sur place, l'un est en feu, l'autre est trop abîmé par l'explosion, les pneus sont crevés... Depuis hier soir, on a remarqué l'intensification des patrouilles et des gens disaient même que des pick-up remplis d'explosifs circulaient dans Gao et que Barkhane était à leur recherche. En ce moment, les Fama (armée malienne) ont bouclé la zone, mais Barkhane est parti. Les hélicoptères survolent." 

Le porte-parole de l'état-major français des armées, Patrick Steiger explique que cette patrouille incluait une section française de 30 hommes et 3 blindés VBCI (véhicules blindés de combat d'infanterie). Certains de ces hommes étaient à pied, ainsi que des éléments de l'armée malienne.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda, a revendiqué lundi l'attaque, sur le site du centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
 

Quelques heures plus tard, dix soldats nigériens ont été tués et quatre sont portés disparus dans une attaque attribuée au groupe islamiste nigérian Boko Haram dans le sud-est du Niger.

En ce qui concerne l'attaque de Gao, le dernier bilan fourni par les autorités maliennes fait état  de quatre morts et 23 blessés parmi des civils.

Cette attaque survient deux jours après un attentat suicide perpétré à Mopti,  Mali contre le QG de la force conjointe du G5 Sahel lancée en 2017, qui a fait cinq morts, dont deux militaires de cette force et deux assaillants.

Ces attentats devraient être au coeur des discussions d'Emmanuel Macron avec les dirigeants du G5 Sahel, ce lundi, à Nouakchott, en marge du 31e sommet de l'Union Africaine.