Mali : au moins 49 morts dans l'attaque d'un camp militaire dans le nord-est du pays
Cette nouvelle attaque terroriste contre un camp militaire au Mali a fait au moins 49 morts. L'attaque a visé le camp d'Indelimane, près de la frontière avec le Niger. De nombreux véhicules militaires ont été détruits. Une nouvelle attaque meurtrière qui montre que les djihadistes gagnent chaque jour du terrain.
L'armée malienne a essuyé vendredi une de ses plus grosses pertes depuis plusieurs années avec la mort de 49 soldats dans une "attaque terroriste" contre un camp militaire à Indelimane, près de la frontière avec le Niger.
"A la suite de l'attaque de la position des Fama (les forces armées maliennes) à Indelimane, les renforts dépêchés ont retrouvé 54 corps dont un civil", soit 53 soldats tués, a annoncé le ministre de la Communication, Yaya Sangaré, vendredi soir sur Twitter.
Bilan revu à la baisse
L'attaque a visé un camp militaire à Indelimane, dans la localité d'Ansongo, dans le secteur de Ménaka (nord-est). "Les FAMa (les Forces armées maliennes) enregistrent 49 morts, trois blessés et des dégâts matériels. Une vingtaine de rescapés ont été récupérés", affirme samedi, sur sa page Facebook, l'armée malienne. "La situation est sous contrôle des FAMa à Indelimane. Le ratissage est toujours en cours en vue des évaluations", ajoute l'armée.
L'attaque, qualifiée vendredi de "terroriste" par l'armée, n'a pas été revendiquée. Les circonstances n'ont également pas été précisées.
Nébuleuse djihadiste
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes, qui l'ont ensuite évincée. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit toujours.
Cependant les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.