Fil d'Ariane
Un mouvement critique à l’encontre des colonels au pouvoir au Mali, "L'Appel du 20 février", affirme son intention de s'opposer à la tenue d'un référendum sur une nouvelle Constitution le 18 juin.
Le colonel Assimi Goïta chef du gouvernement provisoire du Mali le 22 août 2022 à Bamako.
"L'Appel du 20 février" est une tentative de rassemblement de partis et d'organisations de la société civile enclenchée par plusieurs groupes et personnalités qui ont pris leurs distances avec les autorités. C'est la deuxième expression organisée d'hostilité au projet de nouvelle Constitution depuis l'annonce le 5 mai de la date du référendum. Une vingtaine d'associations religieuses, culturelles ou politiques ont annoncé le 6 mai s'unir pour obtenir le retrait du principe de laïcité de l'État dans le projet.
Quant au référendum, "l'Appel du 20 février" dit qu'il est "illégal" et qu'"aucune condition n'est réunie" pour sa tenue dans un pays dont "plus des deux tiers" échappent selon lui au contrôle de l'Etat, ce que réfute le gouvernement. "Nous empêcherons, sans nul doute, par les voies de droit, la tenue même de ce référendum irrégulier", dit le collectif. Le Mali "n'est pas confronté à un problème de Constitution, la seule alternative est de tourner la page de cette transition en déphasage, tant avec les principes de l'État de droit qu'avec les valeurs républicaines", dit-il.