Mali : des opposants en exil forment un gouvernement pour une transition civile

Des personnalités politiques exilées opposées au régime dirigé par les militaires au Mali ont annoncé samedi la formation d'un gouvernement pour une transition civile. Ils contestent la transition militaire en cours qui n'a pas organisé d'élections en février comme prévu.

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mali drapeau prétexte

Un homme marche devant un mur peint aux couleurs du drapeau malien à Bamako, au Mali, le 31 mars 2012. 

AP Photo/Rebecca Blackwell
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Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force au Mali en 2020 et l'ont consolidé par un second pustch en 2020 s'étaient engagés, sous la pression de la Communauté des États ouest-africains, à rendre le pouvoir aux civils après ces élections.

Ils ont manqué à cette parole et aucune nouvelle échéance n'est aujourd'hui fixée alors que des voix s'élèvent contre cette transition menée par les militaires.

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"L'Assemblée citoyenne de la transition civile a élu ce jour (samedi) les membres du gouvernement", indique un communiqué signé par son "président", Adaman Traoré, un homme politique en exil à l'étranger.

Un gouvernement en exil

Ce gouvernement "civil de transition est le seul légitime au Mali", dit ce texte. À sa tête, un Premier ministre, Mohamed Cherif Koné, qui cumule également la Défense et la Protection de la population, selon le communiqué.

M. Koné est à la tête d'un gouvernement de six membres, des personnalités connues au Mali et toutes en exil. Ce gouvernement comprend un vice-ministre et d'autres titulaires de postes dont les Affaires étrangères, l'Intérieur et la Justice, le Développement social, les Finances et l'Economie.

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L'annonce de ce gouvernement pour une transition civile survient au lendemain de critiques ouvertes formulées par le M5-RFP, le mouvement du Premier ministre civil malien Choguel Kokalla Maïga, nommé par le gouvernement de transition, une première.

Choguel Maïga

Le Premier ministre du Mali, Choguel Maïga lors de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU, le 25 septembre 2021.

Kena Betancur/Pool Photo via AP

Contestations inédites

Le M5-RFP (Mouvement du 5 juin - Rassemblement des forces patriotiques) de Choguel Kokalla Maïga s'est opposé fermement vendredi 24 mai à un éventuel maintien des colonels au pouvoir plusieurs années supplémentaires, comme recommandé par de récentes consultations nationales organisées par les militaires au pouvoir.

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L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer que le Premier Ministre soutenait cet avertissement, mais les voix dissidentes se multiplient au Mali. Le 13 mai déjà, un collectif de partis et d'organisations de la société civile malienne avait rejeté la perspective d'une longue prolongation de la période de transition. 

Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire et politique profonde nourrie par le jihadisme, les violences des groupes armés et les revendications indépendantistes au nord.