Mali : huit soldats morts dans une attaque dans l'ouest du pays

Huit soldats de l'armée malienne ont été tués et sept autres blessés dans l'attaque survenue mercredi 29 décembre à Nara, dans l'ouest du pays, une zone où sont implantés les djihadistes, selon un nouveau bilan des Forces armées maliennes (Fama).
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Mali forces militaires
Des soldats maliens patrouillent dans les rues de Tombouctou, le 26 septembre 2021.
 
 (AP Photo/Moulaye Sayah)
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C'est un lourd tribut payer par l'armée malienne qui combat les djihadistes. Le bilan initial de l'attaque subie à Nara dans l'ouest du pays, mercredi 29 décembre, qui faisait état de 4 morts et d'une dizaine de blessés graves, a été revu à la hausse. 

Le bilan "a évolué de 4 à 8 morts, 7 blessés et 2 véhicules détruits. Côté assaillants, 31 corps (ont été) découverts" jeudi 30 décembre au matin sur le terrain, des armes et des munitions récupérées", indique les Forces Armées Maliennes (Fama), dans un communiqué publié jeudi soir.

L'armée avait annoncé mercredi qu'"une unité Fama dans la région de Nara a fait l'objet d'une attaque complexe combinant attaques EEI (engin explosif improvisé) et armes lourdes" en fin d'après-midi. Elle n'avait pas précisé qui étaient les auteurs de l'attaque.

Ce n'est pas la première fois que l'armée est attaquée dans cette partie du Mali. Un camp de l'armée a été la cible d'une attaque d'hommes armés imputée aux djihadistes en avril 2019 à Guiré avait fait 12 morts, dans la région de Koulikoro, près de la frontière avec la Mauritanie.

L'armée a également rapporté mercredi que la Brigade territoriale de Niéna dans la région de Sikasso (extrême sud du pays), a été attaquée en début de soirée, mais "aucune victime militaire ou civile n'a été enregistrée"

"Des tirs d'obus visant le camp de Hombori", dans la région de Mopti (centre du pays) "ont été enregistrés" mercredi soir,  a annoncé l'armée sur Twitter, précisant qu'"aucun dégât n'a été enregistré".


Le Mali est le théâtre depuis 2012 des opérations de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ainsi qu'aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.

(Re)voir Mali : massacre de passagers d'un bus par de présumés djihadistes dans la région de Mopti

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Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines.

La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d'un putsch en 2020 n'a pas enrayé la spirale de violences.