IBK est dans les starting block, c'est officiel. Ce lundi 28 mai, Ibrahim Boubakar Keïta a officialisé sa candidature, il brigue un nouveau mandat à la présidence du Mali. Critiqué sur son bilan par une opposition qui réclame l'alternance, le chef de l'Etat sortant peut compter sur le soutien d'une coalition de quelques 70 partis politiques.
Ibrahim Boubacar Keita a déclaré officiellement sa candidature. Dans cette course à sa propre succession, c'est un chef de l'Etat qui est loin de recueillir tous les soutiens de 2013.
Aucune ambition personnelle ne m'habite. Je ressens seulement le profond désir de poursuivre mon devoir qui est de servir au mieux le Mali.
Cinq ans après son accession au pouvoir, en homme providentiel d'un Mali à peine sorti du gouffre militaire, c'est l'heure de la reconquête pour Ibrahim Boubacar Keïta.
L'actuel président souhaite briguer un second mandat à la tête d'une coalition de 70 partis dont les deux principales forces politiques, la sienne, le RPM, le Rassempblement pour le Mali, et l'Adema, ou du moins une frange de cet ancien parti au pouvoir.
IBK jouit d'une certaine popularité dans les campagnes. Il a l'avantage de l'appareil d'Etat en tant que président sortant. Mais son bilan est mitigé.
L'emploi n'est pas au rendez-vous, la sécurité fait toujours défaut au nord du pays et le conflit s'étend au centre.
Mais c'est justement sur son bilan sécuritaire que IBK s'appuie pour défendre sa candidature.
La situation a changé depuis 2013 : soupçons et accusations de malversations pèsent sur IBK et son clan. Il a perdu certains soutiens, des religieux, ou encore d'anciens ministres qui devraient eux aussi se présenter.
Parmi la douzaine de candidats se trouve aussi la coalition d'une centaine de partis menée par Soumaïla Cissé, qui réclame l'alternance et le changement.
Une opposition malienne dispersée, sans doute le principal atout d'IBK au premier tour.