L'armée a indiqué dans un communiqué reçu jeudi par l'AFP avoir effectué ces frappes entre lundi et mercredi dans les environs de Bankass et Ségué, près des lieux du massacre, mais aussi plus loin dans les secteurs de Djenné et Ténenkou.
"Ces actions sont consécutives à des efforts de recherche et de précision des renseignements sur les auteurs des attaques contre les populations civiles le 18 juin", ajoute le communiqué. L'armée n'a fourni aucun bilan de ces opérations.
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Le pire massacre de son histoire récente
Le Mali a connu durant le week-end du 18 juin un de ses pires carnages de civils, qui est aussi la dernière tuerie en date d'une série en cours à travers le Sahel.
Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués à Diallassagou et dans deux localités environnantes, à quelques dizaines de kilomètres de Bankass.
L'armée malienne a décrit ces tueries comme le contre-coup de la "forte pression" à laquelle les jihadistes sont soumis de sa part depuis plusieurs mois selon elle.
Dégradation progressive de la situation sécuritaire
L'ONU, la France et de nombreux observateurs se disent gravement préoccupés par la dégradation sécuritaire au Mali. Plusieurs dizaines d'habitants ont manifesté mardi à Bankass pour réclamer la protection de l'État.
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Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012 dans le nord. La propagation djihadiste a gagné le centre et les pays voisins, Burkina Faso et Niger.