Mali : la France évacue sa base militaire de Kidal
Les forces françaises de l'opération Barkhane ont débuté ce 12 octobre la phase finale du transfert de la base de Kidal, dans le nord du Mali, vers la force des Nations unies (Minusma) et de l'armée malienne. Ce retrait intervient au moment où Bamako accuse la France "d'abandon en plein vol" du Mali face aux groupes djihadistes.
Des soldats français quittent ce 9 juin 2021 le Mali et prennent l'avion sur la base militaire de Gao.
AP/Jerome Delay
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"Le dernier convoi logistique est parti pour Gao ce matin à 5H00. Un détachement de Barkhane restera sur place pour les dernières formalités administratives et logistiques", a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni.
Les forces françaises ont commencé à évacuer la base militaire de Kidal ce 12 octobre.
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Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d'ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd'hui.
"Le transfert vers la Minusma et les forces armées maliennes sera définitif d'ici une dizaine de jours", a ajouté le porte-parole en insistant sur "l'étroite collaboration avec les autorités et l'armée" du Mali.
Les relations entre Paris et Bamako se sont envenimées le 25 septembre, lorsque le Premier ministre de transition malien, Choguel Kokalla Maïga, a accusé la France, engagée militairement au Mali depuis 2013, d'"abandon en plein vol".
Plus de 5100 soldats français sont déployés dans le cadre de l'opération Barkhane.
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Des critiques censées justifier le possible recours au groupe de sécurité privée russe Wagner, décrit comme proche du président Vladimir Poutine, pour compenser la réduction de la voilure de Barkhane.
Le détachement de Barkhane qui demeure à Kidal, dont les effectifs n'ont pas été révélés "pour des raisons de sécurité", sera amené à faire de la "réassurance" auprès des partenaires de la France, a précisé le porte-parole en insistant sur un processus "contrôlé, maîtrisé, sécurisé".
"Il n'est pas question de laisser dire qu'on abandonne le Mali", a-t-il insisté. La Minusma compte à Kidal 1.300 soldats, des Guinéens et des Tchadiens. Les forces maliennes en rassemblent pour leur part 400, a précisé cette même source.