Souvent décrit comme un événement élitiste, la biennale africaine de la photographie de Bamako souffre contrairement au Masa d'Abidjan ou au Fespaco de Ouagadougou d’un manque d’engouement populaire autour de la biennale.
Pour bon nombre de maliens, la photographie se résume à se faire tirer le portrait en studio. Comme à l’epoque de Seydou keita ou Malick Sidibé pour des photos souvenirs ou à offrir. Salif Traoré tient boutique depuis 16 ans, à Sokorodji un quartier populaire de Bamako.
Artiste photographe, il a en tant que photographe, participé à trois reprises à l’exposition Panafricaine des rencontres de Bamako. En 2009, il futlauréat du prix élan de l’AFD. Il a également participé en 2011 et en 2015.
Cette année, il a présenté une série, nommé la débrouillardise consacré au travail des forgerons du marché Sougounikoura. Cette série n’a pas été sélectionné.
La photo d’art est une passion pour lui et en tant que photographe d’auteur, il essaie de « contribuer au développement de la culture africaine à travers son regard, en dénonçant, en proposant des solutions ».
Salif Traoré a ses photographies exposés au centre soleil d’Afrique dans le cadre du OFF.
Le centre soleil d’Afrique fait la promotion des arts visuels au Mali depuis 1999. Ils organisent des échanges, des ateliers avec des artistes qui viennent du monde entier pour montrer une autre approche des arts au artistes maliens. Tous les ans, au mois de janviers, ce centre organise un festival, le FAIVA qui a lieu uniquement dans l’espace public.
Le centre soleil d’Afrique accueil une exposition dans le dans le cadre du OFF des rencontres de Bamako. Une exposition réunissant une dizaine de photographes maliens. Dont Fatoumata Diabaté, Kani Sissoko, ou John Kalapo.
De plus, cette année encore, les organisateurs des rencontres mettent en place un programme pédagogique à destination des écoles et des grands publics. Un programme Ciné Photo Mobile projettera en plein air les expositions à un public qui n’a pas accès à la culture et ne va pas dans les expositions mais ces deux activités n’ont pas encore été mises en place.
Un OFF avec des expositions est proposé en articulation avec la Biennale, cette fois ci 40 lieux dans toutes la capitale accueillent des expositions photographiques en majorité, mais aussi d’art plastique.