Mali : le "dialogue inter-Maliens" suggère la prolongation du pouvoir militaire

Des centaines de participants à des consultations nationales, censées proposer des solutions à la crise sécuritaire et politique au Mali, ont recommandé, vendredi 10 mai, de prolonger de plusieurs années supplémentaires le régime des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020.

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Le chef de la junte au pouvoir au Mali, le lieutenant-colonel Assimi Goita, au centre, assiste à un défilé militaire à l'occasion de la fête de l'indépendance à Bamako, au Mali, le jeudi 22 septembre 2022.

Le chef de la junte au pouvoir au Mali, le lieutenant-colonel Assimi Goïta (au centre), assiste à un défilé militaire à l'occasion de la fête de l'indépendance à Bamako, au Mali, le 22 septembre 2022.

AP
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Les participants ont aussi demandé que le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, se présente à la présidentielle qui devrait mettre fin à cette période dite de "transition", selon les recommandations lues au terme de ce "dialogue inter-Maliens" et diffusées par la télévision d'État.

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"Au titre des questions politiques et institutionnelles, le dialogue inter-Maliens recommande (de ...) proroger la durée de la transition de deux à cinq ans" et de "susciter la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle", a déclaré le rapporteur du comité de pilotage de ces consultations, Boubacar Sow.

Maintien jusqu'en 2027 ?

Ces propos semblent suggérer un maintien au pouvoir des colonels pendant trois années supplémentaires à partir de fin mars 2024, et donc jusqu'en 2027.

Les militaires, qui ont pris en 2020 la tête de ce pays confronté au djihadisme et aux agissements des groupes armés, s'étaient engagés en 2022 à rendre le pouvoir aux civils en mars 2024 après des élections. Ils ont manqué à cet engagement pris à l'époque sous la pression de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao) et de sanctions rigoureuses de la part de cette organisation.

Le dialogue a par ailleurs préconisé d'"ouvrir le dialogue doctrinal avec les groupes armés dit djihadistes", a ajouté Boubacar Sow.

(Re)voir Mali : les enjeux du dialogue inter-maliens