Près 300 civils tués dans des affrontements entre milices rivales, une centaine d'incidents communautaires en quelques mois, le centre du Mali semble plus que jamais dévoré par la violence. Une enquête mené par l'ONU parle de meutres ciblés récurrent entre communautés.
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Nous avons reçu des informations, et avons envoyé des missions sur le terrain, qui ont conclu que les communautés ont établi et créé des milices, et ensuite ces milices ont été responsables d'abus graves contre des membres d'autres communautés.Guillaume Ngefa, représentant de la mission des Nations Unies
Des tensions interethniques qui se sont gréffées au conflit et aux violences jihadistes. Dans son enquête la Minusma a documenté une escalade dans des attaques prétenduement menées par des Dozos, mais aussi des éléments des milices Dogon et Peuls.Le mode opératoire, de ceux qui commettent ces abus a changé. La plupart du temps, nous avons des chasseurs traditionnels, les Dozos, qui utilisent maintenant des armes plus sophistiquées pour mener les attaques.Guillaume Ngefa, représentant de la mission des Nations Unies
Pour les observateurs c'est la tenue de la présidentielle du 29 juillet qui est directement menacée. Malgré le déploiement récent des troupes de la Minusma et de Barkhane dans la région. Les violences n'ont pas diminuées, 49 incidents rien que depuis le mois de mai. Mais les autorités maliennes se disent prêtes carun plan de sécurisation prévoit le déploiement de 20 000 élements des forces de l'ordre et de l'armée. Pour Bamako, il n'y a donc aucun doute à avoir, le scrutin aura bien lieu.