Mali: un collectif rejette plusieurs années supplémentaires de régime militaire

Un collectif de partis et d'organisations de la société civile malienne a rejeté la perspective de plusieurs années de régime militaire préconisées à l'issue de consultations organisées par le pouvoir militaire. Ce collectif estime que cette solution politique est une "mascarade".

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GOITA ASSIMI

Images du colonel Assimi Goita, le 9 juin 2022 lors d'une réunion avec des représentants de la Cédéao.

AP Photo, archives
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Les militaires "veulent s'éterniser au pouvoir en prenant en otage le Mali et les Maliens". Dans un communiqué, publié ce lundi 13 mai sur les réseaux sociaux, un collectif de partis et d'organisations de la société civile malienne "dénonce vigoureusement la mascarade de dialogue inter-Maliens, initiée par les autorités en place, et rejettent ses recommandations.

Des concertations organisées quelques jours plus tôt, le vendredi 10 mai, par le pouvoir militaire et censées produire des solutions de sortie de crise ont "recommandé" plusieurs années supplémentaires de régime militaire et une candidature du chef de ce pouvoir militaire, le colonel Assimi Goïta, à une future présidentielle. L'application de ces conclusions ne fait guère de doute.

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Un "dialogue inter-Maliens" boycotté par l'opposition 

Le Mali a été le théâtre d'un double coup d'État en 2020 et 2021 et les colonels qui le dirigent ont manqué à l'engagement pris auprès de la Communauté des États ouest-africains d'organiser des élections et de céder la place aux civils élus d'ici au 29 mars 2024. C'est dans ce contexte que les concertations ont été mise en place le vendredi 10 mai. 

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Mais ce "dialogue inter-Maliens", selon les termes des collectifs, a été boycotté par une grande partie de ce qui reste de l'opposition. Les autorités ont dissous depuis 2020 un certain nombre d'organisations critiques. Elles ont suspendu en avril les activités des partis.

Des recommandation contraires à  "la volonté du peuple", selon les signataires

Les signataires du communiqué, issus de nombreux partis et organisations, s'étaient signalés le 31 mars en publiant une déclaration contre le maintien des militaires à la tête de ce pays plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire et politique profonde par le djihadisme, les violences des groupes armés et les revendications indépendantistes au nord.

Certaines de ces organisations et partis ont signé le communiqué publié sur les réseaux sociaux. 

Selon elle, les recommandations de ce vendredi 10 mai "ne (reflètent) aucunement la volonté du peuple", disent-elles en notant la mise à l'écart de toute opposition. Elles n'ont "accouché d'aucune initiative malienne de paix" malgré l'objectif annoncé.

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