Mali : une résolution de l'ONU pour faire avancer la paix

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L'ONU au chevet de la paix au Mali. A l'unanimité, le Conseil de Sécurité vote des sanctions à l'encontre de ceux qui entravent le processus de réconciliation. Une façon de répondre à la demande explicite de Bamako et de relancer l'accord de paix de 2015.
 
Ils viennent de voter à l'unanimité une résolution pour garantir le processus de paix au Mali. Un texte rédigé sous l'impulsion de la France.
Les sanctions votées au Conseil de sécurité de l'ONU doivent permettre consolider le cessez-le-feu violé à plusieurs reprises, dans le pays. 

Pour François Delattre, ambassadeur français à l'ONU, "le processus de paix se trouve à un point critique où les avancés obtenues aussi satisfaisantes qu'elles soient se heurtent à un certain nombre de manque de volonté politique et des agissements qui menacent sérieusement les progrès réalisés. L'existence d'un régime de sanction complètera utilement la palette d'outils dont nous disposons (...) afin de parvenir à un réglement de la crise au Mali."

Insistance de la France

Selon Paris le régime de sanctions a été demandé par Bamako. La résolution de l'ONU se veut disuassive. Les sanctions vont de l'interdiction de voyager aux gel d'avoirs pour toute personne ou entités se rendant coupables :
- d'obstruction à la mise en oeuvre de l'accord de paix, 
- d'attaque(s) contre les forces armées maliennes ou les Casques bleus, 
- de violation(s) des Droits de l'Homme, 
- ou encore d'obstacle(s) à l'acheminement d'aide humanitaire.

Les groupes armés visés

Aucune personne, aucune entité n'est visée dans la résolution mais une partie des regards se tourne vers les groupes armés présents dans le nord du Mali.
 
C'est d'abord un signal diplomatique car cette sanction est difficilement opérationnelle (...) Cette sanction aurait un impact si elle touchait aussi les membres corrompus de l'administration malienne qui sont eux-mêmes un obstacle à la paix.Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur.
Sur place les soldats maliens font face aux djihadistes et aux groupes armés touaregs et leurs alliés.
En juillet dernier, des combats violents avaient éclaté en dépit du cessez le feu
Pour stabiliser le territoire, une force envoyée par le G5 Sahel doit se deployer dans la région.