Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales de la gouvernance est la première victime politique du boycott mystérieux qui agite le Maroc depuis six semaines. Mardi soir, il était aux côtés des employés de Centrale Danone, la filiale marocaine du groupe français, l'un des trois groupes visés. Une manifestation anti boycott pour le PJD, les islamistes, au pouvoir, le ministre n'avait rien à y faire. Exit contraint de celui qui n'aura pas pu, pas su arrêter la contestation sociale lancée sur les réseaux sociaux.
A côte du français Danone, deux groupes marocains, côtés en bourse Sidi Ali et Afriquia qui appartient au ministre de l'agriculture.
Aziz Akhenouche première fortune privée du pays, et chef des libéraux du RNI. Certains le considèrent comme le plus à même de mener l'opposition face aux islamistes pour les élections de 2021.
Des puissants impuissants face à un mouvement sans précédent et sans visage.
Jusqu'où ce boycott peut-il aller politiquement ? Personne ne peut aujourd'hui le dire au Maroc. Les prochaines législatives sont prévues en principe en 2021.
Le boycott est-il la partie immergée d'un bras de fer politique ? Le PJD se fracture davantage entre partisans de Abdelilah Benkirane et soutiens de l'actuel chef du gouvernement, sur fond de cristallisation des tensions politiques.