Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Casablanca pour dénoncer la condamnation des meneurs du mouvement de protestation "Hirak" qui avait agité le nord du pays en 2016 et 2017, demandant leur libération
Ils sont 2000 à 3000 manifestants à avoir répondu à l'appel de plusieurs partis de gauche. Dans les rues de Casablanca, ils ont défilé pour soutenir les partisans du mouvement "Hirak". Un mouvement de protestations né en 2016 dans la région du Rif, pour demander plus de développement économique et social.
Le 26 juin, 53 activistes ont été condamnés à des peines allant de deux à vingt ans de prison... Un verdict que certains manifestants, et notamment d'anciens détenus politiques, voient comme un retour aux "années de plomb". Près de trois décennies pendant lesquelles le pouvoir marocain a emprisonné et fait disparaître des opposants politiques
Les proches veulent garder espoir : "Nous sommes innocents et nous croyons en la justice dans l'Affaire des détenus" témoigne Mohamed Ahamjil, frère du détenu Nabil Ahamjil qui a été condamné avec le leader du mouvement Nasser Zefzazi à 20 ans de prison, la plus forte peine. Leur revendication : la libération immédiate des détenus.
Tous les condamnés entendent faire appel, à l'exception d'un d'entre eux, en grève de la faim depuis plusieurs semaines. Les détenus ont appelé à une autre marche dimanche prochain à Rabat.