Celui qui se fait aussi appeler "L7a9d", lui, clame son innocence et reçoit de nombreux soutiens, tant au Maroc que dans la presse internationale :
Maroc - Qui veut la peau de Lhaqed, le rappeur anti-royaliste? (VIDEO) | Slate Afrique http://t.co/qHWwAuK2 via @slateafrique
— Stéphanie Trouillard (@Stbslam) 13 Avril 2012
L'un des visages emblématiques de l'embryon de "printemps marocain" au Maroc, Lhaqed ("le rancunier" ou "l'enragé"), considéré comme le chanteur du mouvement réformiste du 20 février 2011, dérange la monarchie. Car si le pouvoir marocain persiste à entretenir une image d'ouverture et de tolérance, il persiste aussi à vouloir museler les personnalités qui ont une forte capacité de mobilisation sur le terrain. Selon Eric Goldstein, de l'ONG Human Rights Watch, les poursuites dont l'artiste de 26 ans fait l'objet visent davantage son potentiel de trublion que de concrètes violences : "Il a été condamné pour agression et outrage à agent de police, mais le juge a refusé de convoquer le médecin qui aurait signé le certificat médical de la 'victime'," déclarait le défenseur des droits de l'Homme ce 17 novembre sur l'antenne de la radio France Inter.
Lhaqed, rappeur "enragé", embastillé pour lèse-majesté | Slate Afrique - http://t.co/tT12vC4F
— SlateAfrique (@SlateAfrique) 14 Mai 2012
La répression touche aussi d'autres artistes, parfois très jeunes. Cet été, Othmane Atik, alias "mister crazy" un jeune rappeur de 17 ans a été condamné à trois mois de détention dans une prison pour mineurs pour détournement des paroles de l'hymne marocain et insulte au corps constitué. Pour le chanteur et ses nombreux soutiens, les paroles "subversives" ne font que décrire la réalités de la vie dans le royaume chérifien.
“Walou“, un album en forme de programme politique
Dans sa chanson "Walou", Lhaqed assure qu’il n’a pas peur, qu’on ne va pas lui faire peur. Il égratigne au passage l’affaire du Sahara que le Maroc veut récupérer alors qu’il est incapable de faire la même chose avec Sebta et Melilia (extrait du site demainonline).
Clip du morceau “Walou“
Le photomontage qui fâche
