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Gel des embauches, baisse des salaires... autant de mesures qui font grincer les syndicats.
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Mesures d'austérité au Gabon : "il faut réduire le train de vie de l'Etat" selon Ali Bongo

Le Gabon a décidé d'économiser 70 milliards de francs CFA par an. Une vaste politique d'austérité est en cours. Un plan draconien va redistribuer les cartes et les plans de carrière des fonctionnaires et des agents publics.
C'est le président Ali Bongo lui même qui les qualifie ainsi  : "Ces mesures sont historiques ! Des mesures afin de réduire le train de vie d'un Etat asphyxié !"

La baisse des salaires des fonctionnaires, le gel des embauches dans certains secteurs ont été annoncées par la présidence gabonaise, tout comme la réduction du personnel au sein même des plus hautes sphères de l'Etat.

Ike Ngouoni Aila , porte-parole du président gabonais, explique : " Il s'agit aussi de baisser les effectifs du président de la république, du 1er ministre, des ministres, du secrétariat général du gouvernement, des autres institutions et des autorités administratives et indépendantes. L'exécutif a aussi prit la décision de réduire la taille du gouvernement. "

Pour ce qui est de la baisse des salaires par exemple, elle pourra aller de 5% à 15%.
A ces économies s'ajoutent également la chasse aux abus.

"Nous le savons, bons nombre d'agents publics occupent une double fonction dans l'administration publique. Cette situation qui tient en partie du clientélisme constitue une injustice puisqu'elle empêche d'autres agents d'occuper des postes à responsabilités." s'insurge le porte-parole du président gabonais.


Des mesures radicales selon les syndicats


Certaines des décisions peuvent sembler plus que radicales, avec par exemple, la mise à la retraite immédiate des agents de l'Etat absents pour cause de maladie. Quant aux personnes ayant atteint ou dépassé les 60 ans : fin de contrat immédiate.

Alors que les grèves de fonctionnaires se répètent depuis des mois dans le pays, pour notamment des salaires non versés, ces mesures font grincer des dents du côté des syndicats qui n'ont pas été associés à ce plan de relance économique.

Jean Rémy Yama, président du syndicat Dynamique Unitaire, s'insurge : "Le gouvernement a décidé de nous précariser, que le gouvernement veut nous rendre responsable de sa mauvaise gestion alors que le prix du baril de pétrole est presque multiplié par trois aujourd'hui. Dynamique unitaire est prête au combat puisque le gouvernement vient de déclarer la guerre aux travailleurs."

Avec ces mesures, le gouvernement gabonais espère économiser au minimum 70 milliards de francs CFA par an.