Fil d'Ariane
Les bureaux de vote ont ouvert à 7h00 locales (5h00 GMT), à Maputo, la capitale, et ailleurs au Mozambique et le seront jusqu'à 18h (16h GMT).
Les treize millions d'électeurs mozambicains sont appelés à choisir leur président, leurs 250 députés et leurs 10 gouverneurs, après une campagne électorale très tendue.
Le président sortant Filipe Nyusi part grand favori du scrutin présidentiel qui verra s'affronter quatre candidats.
Filipe Nyusi, qui se présente pour un second mandat, a déposé son bulletin dès l'ouverture d'un bureau de la capitale.
Même affaiblis par l'usure du pouvoir et la crise économique, Filipe Nyusi et son Front de libération du Mozambique (Frelimo) devraient une nouvelle fois remporter la présidentielle et les législatives.
Mais la Résistance nationale mozambicaine (Renamo), l'ancienne rébellion de la guerre civile (1975-1992) devenue principal parti d'opposition, pourrait, selon des analystes, prendre le contrôle de plusieurs des dix provinces du pays, ce qui serait une grande première dans l'histoire du pays.
Le gouvernement et la Renamo ont signé en août dernier un accord de paix censé mettre un terme définitif aux incidents armés qui ont continué à les opposer de 2013 à 2016, mais leurs relations sont restées tendues.
De nombreux incidents violents ont émaillé la campagne électorale ces dernières semaines, dont l'assassinat d'une figure de la société civile dans la province de Gaza (sud), abattue par des policiers.
Les ONG locales ont dénoncé de nombreuses irrégularités dans la préparation du scrutin et redoutent, comme l'opposition, des fraudes de la part du parti au pouvoir.
Mozambique : seul pays au monde avec le Guatemala à avoir une Kalachnikov sur son drapeau
Adopté en 1983, le drapeau du Mozambique présente l'image d'un fusil AK-47 ( « Avtomat Kalachnikova » modèle 1947) qui provient du drapeau du Front de libération national de Mozambique (Frelimo), celui-là même dont est issu le président sortant Nyusi et la majorité des députés sortants.
Le drapeau du Frelimo a été utilisé pendant une brève période, juste après l’indépendance du pays face au colonisateur portugais.
En 2005, un concours a été organisé pour créer un nouveau drapeau. Mais la population n'a pas voulu retirer l'image du fusil d'assaut, symbole des combats du peuple pour l’indépendance du pays.
Ces diverses tentatives de changer les symboles du drapeau et de l’hymne national ont créé de vives révoltes parmi la population.