Fil d'Ariane
Porte-drapeau de la délégation togolaise à 23 ans, Naomi Akakpo, qui vit tout près de Paris, a apprécié chaque seconde de ses Jeux olympiques. Sportivement, elle a battu son record sur 100 mètres lors du tournoi préliminaire ce vendredi 2 août. Même si elle n’a pas pu se qualifier pour la suite, elle reste très fière d’avoir représenté le Togo.
Naomi Akakpo dans un stade au Togo.
TV5MONDE : Premier 100 mètres aux Jeux olympiques, superbe piste, beaucoup de public… Comment avez-vous vécu ça ?
Naomi Akakpo : Franchement, je suis super contente. C'était vraiment incroyable. Je pensais aller plus vite, tellement la piste renvoie bien, mais c'était vraiment exceptionnel. Le public est fou, vive les Jeux olympiques ! Et de battre mon record, même si ce n'est pas ce que je voulais, c'est quand même un record, donc il faut être heureuse de cela.
TV5MONDE : Vous avez été porte-drapeau du Togo. On imagine qu'il y a beaucoup d’émotions ?
Naomi Akakpo : Je suis très fière. Cela me procure beaucoup d’émotions. Je viens d’ailleurs de verser quelques larmes. C'est fou, c'est le rêve d'une vie. Honnêtement, c'était un rêve familial. Pouvoir le réaliser, cela me fait très plaisir. Je viens des Lilas (en banlieu parisienne, tout proche du Stade de France, ndlr) et je me suis entraînée à Romainville toute mon enfance. Donc c'est vrai, être à deux pas de l’endroit d’où je viens, en représentant mon autre pays, jamais je n'aurais pensé en arriver là un jour.
TV5MONDE : Qu'est-ce que ça vous fait d'avoir ce drapeau-là sur votre maillot ?
Naomi Akakpo : Ah l'Afrique, c'est vraiment toute ma vie, c'est toute notre vie ! On a vraiment eu cette double culture, cette double nationalité. Pouvoir représenter le Togo en individuel, c'est vraiment une fierté incroyable. Il y a mon petit frère qui représente lui la France au Beach Handball, donc au moins dans la famille, on est deux, on a fait moitié-moitié donc tout le monde est content ! (Rires)
TV5MONDE : Comment ça va se passer, pour vous, la suite des Jeux ?
Naomi Akakpo : Déjà, j’arrête de m’entraîner. Là, ce sont les vacances. C'était la dernière course de la saison ! Je vais pouvoir me reposer, guérir tous les petits bobos et profiter, essayer un maximum d'aller voir d'autres sports et de vivre l'expérience à fond.