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©TV5MONDE / K. Mazou / N. Loppy / M. Mormil
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Niger : Affrontements entre étudiants et forces de l'ordre à l'université de Niamey

Au Niger, la colère gronde. Des arrestations en série ont eu lieu au sein de la société civile. Désormais le vent de la contestation souffle également chez les étudiants. Le campus de Niamey a été le théâtre d'affrontements violents ce mercredi : au moins 35 personnes ont été blessées, dont plusieurs grièvement. 
Derrière les flammes et des barricades, les étudiants de l'université Université Abdou Moumouni de Niamey continuent d'occuper leur établissement et restent mobilisés.  Ils exigent la réhabilitation de cinq d'entre eux exclus en mars dernier. La police a fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises, lors d'affrontements violents. 

«Les forces de l'ordre sont intervenues sur le terrain pour chasser les camarades sur le campus. Beaucoup de camarades ont été blessés. Nous ne comprenons pas l'attitude du gouvernement de mater les camarades. Ils sont déterminés à revendiquer vaille que vaille leurs droits." témoigne un étudiant de l'université. 

Selon les étudiants, leurs droits ont été bafoués.  Depuis plusieurs mois, ils réclament le paiement de leurs bourses et le respect des franchises universitaires.
Les forces de l'ordre répriment les manifestations. Une quinzaine de personnes a été atteinte par des douilles et des éclats de grenades lacrymogènes selon des observateurs présents sur place.
 
"Vous avez vu de la façon dont on a maté les étudiants à l'université de Niamey. Quand la société civile sort pour revendiquer, c'est aussi la force. Quand c'est le règne de la force, qu'on a des gouvernements comme ça, et bien tout peut arriver."
Mamane Kaka Touda, membre de l'association Alternative Citoyens, chargé de la mobilisation des jeunes, au sein du cadre de concertation et d'actions citoyennes
Le résultat de ce nouvel affrontement pourrait remettre en cause la trêve décrétée par les étudiants pour laisser place aux négociations avec le gouvernement. Ils réclament "l'abrogation" de la décision du rectorat autorisant la police à assurer la sécurité de l'université. Le gouvernement, lui, indique vouloir sortir de la crise par le dialogue