Fil d'Ariane
"A ce stade il n'y a pas d'éléments indiquant que l'attaque a spécifiquement visé (l'ONG française) Acted même si on ne peut pas non plus l'exclure totalement. En revanche, c'est une attaque qui paraît avoir été préméditée pour cibler a priori plutôt des Occidentaux", a déclaré cette source, confirmant une information de la chaîne française BFMTV.
Six jeunes humanitaires français de l'ONG humanitaire Acted ont été assassinés dimanche 9 août avec leur chauffeur et leur guide nigériens alors qu'ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale Niamey, où ils étaient basés.
Partis mardi pour le Niger, une équipe de onze enquêteurs français spécialisés, issus de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), de la Sous-direction antiterroriste et de la police technique scientifique, a terminé ses constatations sur place et doit rentrer en France samedi, selon une source proche du dossier.
Cinq jours plus tard, l'attaque perpétrée par des hommes armés se déplaçant à moto n'a toujours pas été revendiquée. "Compte tenu du mode opératoire, la piste terroriste reste privilégiée", a ajouté la source judiciaire française.
Les experts pointent du doigt l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), actif dans la zone des "trois frontières" (Mali, Niger, Burkina Faso) où il est pourchassé par les armées nationales et la force française Barkhane, qui déploie plus de 5.000 hommes au Sahel.
L'enquête cherche également à déterminer si les assaillants ont été renseignés sur la visite des humanitaires dans le parc naturel.
Vendredi matin, un avion transportant les dépouilles des victimes françaises - Myriam, Stella, Nadifa, Charline, Antonin et Léo - a atterri à l'aéroport d'Orly, près de Paris, en provenance de Niamey.
Ce vendredi 14 août, le premier ministre, Jean Castex, préside, à l'aéroport d'Orly, une cérémonie nationale d'hommage aux six humanitaires français.