Niger : l’hépatite frappe le sud-est du pays

L'hépatite E a tué au moins 25 personnes dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria. Une région qui abrite quelque 300.000 déplacés et réfugiés de la secte Boko Haram. Une campagne de sensibilisation a commencé. 
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Cette région est aussi frappée par la pauvreté et subit les attaques de Boko Haram. 
AP Photo/Rick Callahan
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86 cas d'hépatite virale E et 25 décès. C'est le bilan communiqué par le ministère de la Santé du pays.  Les autorités, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Médecins sans frontières (MSF) et l'UNICEF, ont donc  lancé des campagnes de sensibilisation et prennent en charge gratuitement les malades, à majorité des femmes enceintes.

Les autorités sanitaires ont appelé la population à la vigilance et surtout à se rendre d'urgence dans un centre de santé dès l'apparition des signes de cette maladie.

Fièvre, maux de tête, vomissements, douleurs abdominales, urines foncées sont les principaux signes de l'hépatite E. Chez les femmes enceintes l'hépatite E se manifeste également par des douleurs au bas ventre. L'hépatite E est une maladie du foie provoquée  par un virus qui se transmet par voie fécale-orale, principalement à travers de l'eau contaminée, selon l'OMS.

"La situation est sous contrôle", assure le ministre de la Santé. Mais pour Elmounzer Agjibdou, chef de mission de Médecin sans frontière, le taux de létalité est élevé, "plus de 25%". "Il y a le problème des latrines qu’on a déjà souligné et qui n’est pas du tout satisfaisant, poursuit-il. Mais aussi le problème de l’eau potable, une situation qu’on déplore depuis longtemps."

La région de Diffa, qui a subi depuis 2015 des attaques du groupe nigérian Boko Haram, abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier pour leur venir en aide.